Ce site est constitué en partie du site de Droit d'Vélo pour la période allant de juin 2002 à novembre 2005. |
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mardi 08 septembre 2015
Douai : inauguration de la maison du vélo et de la mobilité
Une invitation officielle nous apprend que le coût total de ce bâtiment s'est élevé à 1 014 218 € HT.
Le commentaire émouvant d'Alain F., présidant de l'Union Ecologique de Flers en Escrebieux :
Inauguration de la maison du vélo à la gare de Douai.!
Cela fait près de vingt ans que la cause vélo est défendu (sic !) par l'association Droit D' Vélo . je faisais parti (re sic !) du bureau à l'époque,j'étais vis (Aargh sic !) président ,que de chemin parcouru, merci à tous les présidents et les membres actifs qui se sont succédés pour la petite Reine qui me tient à cœur .!! ) Un grand nombre de revendications ont étaient (eurgh sic !)écouté(e)s (Heureusement que Gainsbourg est mort) et entendu(es par les élus.!! Longue vie à la maison du vélo!!Coût et financements
Selon l'invitation officielle, la "maison du vélo et de la mobilité" a coûté 1 millions d'euros HT dont 44,4% ont été payés par le SMTD (Syndicat Mixte des Transports du Douaisis), 32,0% par le Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais et 23,5% par la ville de Douai.
Selon un article publié dans le quotidien régional "La Voix du Nord", ce bâtiment dispose de 106 places de stationnement vélo. Une première analyse rapide semblerait indiquer que le coût serait de 9570 €/place de stationnement vélo, soit au delà des coûts des parkings vélo les plus prestigieux que l'on peut trouver en suisse, en Allemagne, aux Pays Bas ou en Belgique, à Anvers par exemple.L'un des acteurs de ce surcoût est, sans conteste, Monsieur Jacques Vernier, maire de Douai pendant 31 ans de 1983 à 2014 qui a souhaité pour cette "maison du vélo et de la mobilité" un bâtiment symétrique de celui situé au sud de la gare de Douai. Bilan des courses des lubies de ce "despote éclairé" : un surcoût important et un surdimensionnement du même ordre. Quelques pistes ont été évoquées lors de cette inauguration dont on attend la concrétisation. Entre autres, le transfert de l'Espace Info Energie" actuellement scandaleusement situé dans une "masure" de la rue du Canteleu dans ce nouveau bâtiment.
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samedi 04 juillet 2015
Droit d'Vélo se convertit au taoïsme !
photo avec le maire, Frédéric Chéreau, avant de départ le 04/04/2015, d'une équipe de Droit d'Vélo pour Seraing.
Ce samedi, l'australien Rohann Dennis a battu le record de vitesse moyenne dans le contre la montre qui se disputait sur 13,8 km. Celui-ci a roulé à la vitesse moyenne de 55,446 km/h et a ainsi battu le record précédent détenu depuis 1989 par Greg Lemond (55,455 km/h sur 24,5 km). La comparaison se passe de commentaires. -
samedi 27 juin 2015
Olivier Belpalme est passé par Douai
Retour du stakhanovisme : 5500 km à vélo pendant 41 jours !
Le tour est effectué dans le sens des aiguilles d'une montre et peut être visualisé sur une page de Metrovelo.Soit en moyenne 134 km par jour parcourus, selon Olivier, à la vitesse moyenne de 21 km/h et il est en avance de 2 jours sur son programme !Un tiot gars du nord !
Ceci lui permettra de passer quelques jours dans sa famille à Masny.Une dizaine de cyclistes était venue l'accueillir en face de la future "maison de la mobilité et du vélo" sur le parterre de la gare ainsi que les correspondants de la presse locale, "l'Observateur du Douaisis" et "La Voix du Nord". Pendant ce temps, à Douai
D'autres vivaient des aventures plus ou moins frelatées, plus ou moins excitantes et angoissantes.
motards en Harley Davidson
Descente de l'office du tourisme en rappelLe tour de France et les autres cyclistes !
Comme le rappelle l'ADAV, notre consoeur régionale, dans un courriel du 25/06/2015, les cyclistes du tour de France avec leur caravane vrombissante et puante, ne seront pas les seuls à traverser notre région cet été.
D'autres rendez-vous sont autrement plus intéressants :
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À vélo pour le climat !
Les cyclistes pédaleront sous le signe de la protection du climat, en écho à la COP 21 (négociations internationales sur le climat qui auront lieu en décembre 2015 à Paris) :
la Transeuropéenne qui part de Copenhague (Danemark), empruntera une partie de l'EuroVelo 3 (itinéraire cyclable européen qui relie l'Espagne à la Norvège). Elle fera étape à Maubeuge le 5 août avant le rallier Paris. Plus d'infos auprès de l'association Cyclotranseurope. - - Le Tour Alternatiba parcourra plus de 5000 km pour le climat entre Bayonne et Paris, du 5 juin au 26 septembre, avec une quadruplette (un vélo 4 places), et deux triplettes. Ces vélos collectifs seront les relais entre les 187 étapes en France, en Suisse, en Allemagne, au Luxembourg et en Belgique. Les étapes seront l'occasion de montrer les alternatives qui existent déjà pour relever le défi climatique tout en construisant un monde meilleur, dans tous les domaines de la vie quotidienne. Les étapes dans la région sont prévues entre le 5 et le 8 août. - Les cyclistes de l'AlterTour passeront aussi dans le Nord-Pas de Calais au mois d'août, à la rencontre d'alternatives. Vous pourrez les rejoindre du côté de Lille et Lens ou terminer le périple à Calais.
Sources
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À vélo pour le climat !
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dimanche 21 juin 2015
Examen carfree !
Suite à un article bidonné du journal "auto-moto" qui prétendait que les cyclistes émettaient plus de dioxyde de carbone que les automobilistes en se basant sur la consommation de viande (1), Carfree répond par un article "Examens carfree: épreuve scientifique" de niveau première année de licence économie des transports. Alors, à vos stylos et mobilisez vos méninges. Et même si vous ratez l'examen, cela ne vous empêchera pas de continuer à rouler à vélo pour le plus grand bien de la planète. On remarquera au passage, en lisant les commentaires, la puissance du lobby nucléaire qui arrive même à s'offrir une veille sur carfree !
- 1 : En fait, la source d'énergie n'est pas constituée par la viande mais par les sucres lents type amidon ou rapides type sucres des fruits.
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lundi 13 avril 2015
Le préfet du Nord : un UBU roi car automobiliste !
Ci-dessous, le communiqué envoyé sur la liste EELV de la région NPdC qui est une copie d'un article publié le 13/04/2015 dans le quotidien "La Voix du Nord"
"C'est l'hécatombe dans les rues nordistes. Piétons et cyclistes constituent une part grandissante des victimes d'accidents de la route dans le département, selon une alerte lancée ce lundi par la Préfecture.
D'après le décompte des services préfectoraux, les personnes se déplaçant à pied représentaient ainsi, en 2014, près du tiers des tués sur les routes du Nord (31%, soit 26 des 85 morts recensés). Et la tendance se poursuit en 2015, puisque depuis le début de l'année huit piétons sont morts contre six pour la même période 2015 (sur 19 tués).Carton jaune, carton rouge...
«Synonymes de drames humains et de vies brisées, ces mauvais résultats doivent être le signal d'une prise de conscience de tous», estime le préfet Jean-François Cordet dans un communiqué.
En réaction, la préfecture annonce une opération de sensibilisation dès mardi au centre de Lille, avec des distributions de «cartons jaunes» aux usagers contrevenant aux règles. «Les piétons et cyclistes ont des droits. Mais ils ont également des devoirs. Tout comme les automobilistes, ils doivent respecter les règles du code de la route», rappelle le communiqué préfectoral. Des risques pour eux-mêmes et pour les autres
Les autorités visent en particulier piétons et cyclistes qui traversent en téléphonant (une cause de «déconcentration»), et ceux qui utilisent un baladeur pouvant couvrir le bruit des véhicules.
Le but des cartons jaunes, distribués en présence de policiers et d'intervenants de la Sécurité routière, est de «faire prendre conscience des risques qu'ils ont pris pour eux-mêmes ou qu'ils ont fait courir aux autres usagers».
Dans un deuxième temps, vendredi, la police passera de la prévention à la répression (le «carton rouge») en verbalisant les infractions (quatre euros pour les piétons et onze euros pour les cyclistes).
Les opérations sont organisées dans tous les arrondissements nordistes. "
J'ai toujours été effectivement un peu effrayé par les cyclistes utilisant leur portable à vélo! Mais de là à sanctionner le cycliste avec son portable plutôt que l'automobiliste, il me semble qu'il faut raison garder !
De là à ce que l'on interdise tout déplacement à pied ou à vélo en cas de pollution de l'air due en grande partie aux automobilistes, il n'y a qu'un pas que notre préfet devrait franchir allègrement !Pierre KOKOSZYNSKI
Piétons, vélos, tolérance zéro
LILLE. Mieux valait marcher droit, hier, place de la République. La préfecture y bouclait son cours de rattrapage du code de la route pour piétons et cyclistes. Après la sensibilisation, mardi (notre édition du 15), le temps était venu de la répression. Quelques automobilistes ont sans doute biché en voyant une haie d'hommes en bleu mettre la main au collet de quidams incrédules, à la sortie du passage clouté. Leur faute ? Avoir bravé le feu rouge. Leur punition ? 4 euros d'amende. Plus que le montant, c'est le principe qui passe mal. « J'ai cru que c'était la Caméra cachée », ironise, cinglant, 1e premier contrevenant, en conseillant aux forces de l'ordre d'employer leur temps ailleurs, par exemple dans les quartiers sud. Une amertume qui n'a pas surpris le préfet de région, Jean-François Cordet, déterminé à « sauver des vies » en rappelant tous les usagers de la route à leurs devoirs. « Gesticulations », ont rétorqué hier matin les militants Europe Écologie-Les Verte de Lille, en glissant des cartons rouges dans la grille de la préfecture, et en appelant le représentant de l'État à « protéger et non à stigmatiser les piétons et les cyclistes ».S. B. in LA VOIX DU NORD du SAMEDI 18 AVRIL 2015
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lundi 6 avril 2015
Paris : enfin un plan vélo ambitieux ?
C'est ce que semble indiquer l'article "Un plan pour faire de Paris la capitale du vélo" d'Olivier de Razemon paru ce jour sur le site "lemonde.fr". Un plan vélo avec des objectifs ambitieux : 15% de part modale du vélo à l'horizon 2020 et un budget vélo conséquent de 15 €/an/habitant pendant 5 ans (150 millions €). C'est d'ailleurs le budget réclamé par notre consoeur l'ADaV pour la politique vélo de la métropole lilloise. -
dimanche 5 avril 2015
Galère des crevaisons
Après plus de 3 000 km effectués avec un VTC Giant randonnée Ligero CS 2 équipé de pneus Schwalbe® Citizen et de 8 vitesses dans le moyeu (Shimano® Nexus). Ayant jusqu'ici eu des vélos munis de cassettes à pignon, j'ai été dérouté par le câble de changement de vitesse qui empêche de désolidariser la roue de la chaîne. J'ai donc démonté le support de cassette. Erreur fatale surtout quand on veut remonter le dispositif plus de 2 mois après et qu'on est un sous-doué en mécanique. Je dispose en effet de plusieurs vélos et j'ai horreur de poser des rustines. Comme d'habitude, faute de patience, la première rustine était mal posée car je n'avais pas attendu les 5 minutes réglementaires après l'étalement de la colle. Heureusement, grâce à internet, j'ai pu réussir à remonter cette roue sans me rendre, la pédale basse, chez le vélociste. -
vendredi 3 avril 2015
Arras : bouchon rituel de 17h30
Arras, Boulevard Carnot, photo prise le 03/04/2015 vers 17h40 -
dimanche 29 mars 2015
Insécurité routière : un crash d'Airbus tous les deux jours en Europe !
C'est ce que nous rappelle fort justement Marcel Robert sur le site Carfree dans un article publié le 27/03/2015 en se basant sur un communiqué de la Commission Européenne sur la Sécurité Routière publié le 24/03/2015 : 25700 morts sur la route en 2014 dans l'UE 28 !
Et ce, sans compter les morts dus à la pollution de l'air due en partie à la circulation automobile. On a encore en mémoire la pollution de l'air qui a sévi sur la partie nord de la France et, en particulier sur la région Nord-Pas de Calais pendant au moins presque une semaine entre le 16/03/2015 et le 23/03/2015. Seuls les écologistes ont dénoncé cette situation alarmante dans un communiqué. Cette pollution était due aux PM10, et, plus particulièrement, aux PM2,5 qui pénètrent encore plus profondément dans notre organisme avec leur cortège de produits toxiques agglutinés. On se souvient encore des atermoiements de Ségolène Royal, l'une des ministres écologiques probablement les plus nulles depuis que le Ministère de l'Ecologie a été instauré en 1971, pour instaurer la mise en place de la circulation alternée à Paris.Dérèglement climatique : tout bon pour l'éolien ?
Aujourd'hui la région Nord-Pas de Calais connaissait, comme une bonne partie de la France, un climat particulièrement perturbé avec des rafales de vent pouvant atteindre 100 km/h selon un communiqué de Météo France. Tout lien avec le réchauffement climatique ne peut, comme le disent les scientifiques, être prouvé mais n'est certes pas fortuit. Aujourd'hui, en France, l'éolien a fourni jusqu'à 12% de la consommation électrique française avec une pointe à 7,3GW à 13h30, le minimum ayant été de 5,5 GW à 5h30 (qui peut parler d'énergie intermittente ?). Or, au 31/12/2014, la France avait un parc éolien d'une capacité de 9,12 GW selon RTE (Réseau Transport d'électricité). Ceci signifie qu'au plus fort de la journée, le facteur de charge de l'éolien était de 80% ! De quoi rendre verts les pronucléaires quand on sait que chez nos voisins allemands, le parc éolien avait une capacité pratiquement 4 fois supérieure avec 34,66 GW fin 2013 selon l'Agence Allemande pour les Energies Renouvelables. -
vendredi 20 mars 2015
La terre malade des hommes ?
La forêt amazonienne éponge de moins en moins de C02
Selon une étude à grande échelle, la mortalité accrue des arbres limite le stockage du dioxyde de carbone émis par les activités humaines La forêt amazonienne est malade, et c’est l’une des plus mauvaises nouvelles apportées par la science, ces dernières années, sur le front climatique. Jeudi 19 mars, dans la dernière édition de la revue Nature, une centaine de chercheurs publient les résultats d’un projet de recherche gigantesque, conduit depuis plus de trois décennies et destiné à surveiller, dans un monde plus chaud, l’évolution de la jungle d’Amazonie.
Le fait saillant des conclusions présentées est que celle-ci éponge de moins en moins le dioxyde de carbone (CO2 anthropique). Environ un quart de celui-ci est actuellement absorbé par la végétation terrestre, les forêts tropicales jouant un rôle prépondérant dans ce processus.
La mauvaise nouvelle était attendue, mais les chiffres publiés frappent par leur ampleur. Dans les années 1990, l’Amazonie retirait chaque année de l’atmosphère quelque 2 milliards de tonnes de CO2. Ce taux aurait chuté d’un tiers dans les années 2000 et n’excéderait guère, aujourd’hui, un milliard de tonnes de CO2. En un peu plus de deux décennies, l'efficacité du « puits de carbone » amazonien aurait donc été divisée par deux.
«La conséquence mécanique de ce constat est que le CO2 va s’accumuler plus vite dans l'atmosphère», explique Jérôme Chave, chercheur au laboratoire Evolution et diversité biologique (CNRS- université Toulouse - III - Paul-Sabatier) et coauteur de ces travaux. Avec comme conséquence possible l’aggravation des prévisions du réchauffement pour la fin du siècle, obtenues grâce à des modèles de climat. En effet, selon Roel Brienen, chercheur à l’université de Leeds (Royaume-Uni) et premier auteur de ces travaux, « les modèles climatiques qui incluent la réponse de la végétation présument que tant que les niveaux de C02 continueront à grimper, l’Amazonie continuera à accumuler du carbone, mais notre étude montre que cela pourrait ne pas être le cas ».Stress thermique
Pour établir leurs résultats, les chercheurs ont procédé à un travail de fourmi. Plus de 320 parcelles de forêts, mesurant chacune environ un hectare, disséminées sur les six millions de kilomètres carrés du bassin amazonien, ont été visitées à intervalles de temps réguliers depuis le milieu des années 1980. La croissance et la mortalité de la végétation y ont été consignées à chaque visite, tous les arbres d’un tronc de diamètre supérieur à 10 cm ayant été inclus. Résultat : depuis le début des relevés, le taux de mortalité des arbres a, en moyenne, augmenté de 30 %.
« les deux sécheresses exceptionnelles qui ont frappé la région en 2O05 et 2010, ont joué un rôle dans cette augmentation de la mortalité, explique Damien Bonal, chercheur au laboratoire Ecologie et écophysiologie forestières (INRA), coauteur de l’étude. Mais on voit que ce processus est engagé depuis bien avant 2005. »
Le principal suspect est bien sûr le changement climatique en cours, mais les mécanismes précis par lesquels celui-ci agit négativement sur la végétation n’est pas absolument clair. Dans un commentaire publié par Nature, Lars Hedin (université de Princeton; Etats-Unis) estime « probable » que « la disponibilité en eau, la limitation des nutriments disponibles ou le stress thermique » jouent un rôle.
Ce à quoi on assiste, résume Jérôme Chave, est probablement le remplacement des espèces d’arbres les plus sensibles aux perturbations en cours par d’autres essences. Une fois ce remplacement achevé, verra-t-on le puits de carbone de l’Amazonie redevenir aussi important qu’auparavant ? « C’est peu probable, dit M. Chave. Car les espèces qui tendent à remplacer celles qui déclinent ont une croissance plus rapide, une durée de vie plus courte et une tendance à stocker moins de carbone. »
L’état de santé des autres grands bassins forestiers tropicaux – en Asie du Sud, en Afrique équatoriale — est du coup, lui aussi, un sujet d’inquiétude, au-delà même de la déforestation rapide qui sévit dans ces zones. « Des sécheresses importantes ont également touché ces régions, mais cela ne veut pas nécessairement dire que la situation y est identique à celle de l’Amazonie», tempère M. Bonal, qui ajoute que les résultats présentés devront être confirmés par d’autres méthodes de mesure que l’inventaire forestier, en particulier des mesures directes des flux de C02 au-dessus de la forêt.STÉPHANE FOUCART in le quotidien "Le Monde" daté du 20/03/2015
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jeudi 06 février 2015
Bruxelles, le vélo a la côte !
Selon l'association Provélo, le nombre de cyclistes comptés sur 15 points de la ville de Bruxelles a été multiplié par 5,4 entre 1999 et 2014, passant d'une moyenne de 48 cyclistes/heure/voie de circulation à 260 en 2014, soit une augmentation moyenne annuelle de 12% par an !Source
- article Observatoire du vélo en Région de Bruxelles-Capitale sur le site de ®Pro Vélo R&D
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mercredi 28 janvier 2015
Nous sommes tous PIETON !
Un article paru en p.2 de l'édition du quotidien "LA VOIX DU NORD" nous apprend que la mortalité routière est repartie à la hausse en 2014 : + 3,7% par rapport à 2013, soit 3 388 morts. Certes, "l'an dernier, le nombre de victimes a reculé de 8% dans le Pas de Calais : 66 morts en 2014 (45 morts/million d'habitants/an) contre 72 en 2013. Le nombre de blessés y a aussi baissé de 7% " . "Le bilan n'est hélas pas aussi bon dans le Nord où l'on déplore 85 morts (33 morts/million d'habitants/an) contre 69 en 2013. Les 16 tués de plus correspondent à la hausse du nombre de piétons décédés", soit l'équivalent d'un Charlie !Source
L'article du quotidien "LA VOIX DU NORD" est en fait une brève issue du "Bilan annuel de la sécurité routière de l'année 2014-premières estimations" que l'on peut retrouver sur le site de l'ONISR (Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière". -
mardi 9 décembre 2014
Envol des vols de vélos ?
La 8° enquête annuelle de victimation "Cadre de Vie et Sécurité" a été publiée ce jour par l'INSEE et l'ONDRP (Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales). On y apprend en p. 4 que les vols et tentatives de vols de vélo seraient en recrudescence. Selon cette enquête, alors qu'ils avoisinaient les 330 000 atteintes de 2006 à 2011, ils auraient bondi à 400 000 vols et tentatives de vols de vélo en 2013. On pourra noter qu'on retrouve les chiffres de 2004 évoqués sur la page de ce site consacrée aux antivols. On peut également regretter que seul un vol de vélo sur 6 fait l'objet d'une plainte (p. 15 du même rapport).Source
- p.4 du rapport annuel 2014 de l'ONDRP sur "la criminalité en France"
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samedi 22 novembre 2014
Toxic Tour : une initiative citoyenne en Seine Saint Denis
Ce samedi, dans son émission "Terre à Terre sur France-Culture, Ruth Stégassy était à l'écoute des organisateurs du Toxic-Tour en Seine Saint Denis dont la population est sacrifiée sur l'autel de la civilisation automobile avec la présence de l'autoroute A1. Même si le problème se pose avec une acuité puissance 10 dans cette banlieue (il était surtout question de Saint Denis et d'Aubervilliers), cette problématique est identique dans toutes les proches banlieues des métropoles régionales.
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mercredi 8 octobre 2014
La Voix du Nord s'engage en faveur des Espaces Info Energie
LES ÉCONOMIES DONT LA CAD FAIT L'ÉCONOMIE
Un collectif d'écoconstruction à Saméon
La maison en paille et en bois,
SAMÉON : ses murs sont épais comme un blockhaus, bourrés de paille, de fibre de bois ou de liège pour une isolation maximale, son eau chauffe grâce au soleil, ses eaux usées sont nettoyées par des plantes... A Saméon, le groupe d’habitats La Cense inverse est un parangon de sobriété. Il se visite ce samedi 11/10/2014 pour la fête de l’Énergie.
c'est le nec plus ultra énergétique !
Lorsqu’ils ont récupéré les clés de leur ancienne fermette il y a un peu plus d’un an, la bâtisse, inoccupée depuis des années, était une passoire. « Quand on a remis l’eau, ça fuyait de partout, les conduits avaient gelé,.,», se souvient Guillaume Flament, l’un des cinq propriétaires montrant, photos à l’appui, son état de délabrement. La ruine en aurait abattu plus d’un. Lui et ses coreligionnaires lancés dans l’aventure de l’habitat partagé (lire ci-dessous), se sont senti pousser des ailes. Les salariés n’avaient pourtant, au mieux, que de vagues notions du maniement de la truelle et de la scie circulaire.
Un an plus tard, la métamorphose est bluffante. L’une des dépendances est devenue un cocon lumineux dont l’enveloppe offre un rendement énergétique proche de la passivité. Tout ça avec quoi ? « Du liège, de la paille, de la fibre de bois et un enduit en torchis intérieur et extérieur», énumère le trentenaire, salarié de l’Espace info énergie, centre de ressources pour l’habitat, à Douai.
C’est ce bâtiment, le seul dont la rénovation est achevée, que l’ancien Lillois fera visiter samedi. Pour montrer concrètement qu’il existe une alternative au parpaing et à la chaudière électrique. Et qu’il est possible de pratiquer l’auto-rénovation afin de limiter les coûts. Hier, il n’y connaissait pas grand-chose (sic !), il est aujourd’hui intarissable sur «la membrane frein-vapeur, qui permet d’avoir une étanchéité à l’air optimum». Incollable sur la VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) double flux, ce système où l’air habituellement évacué dehors réchauffe l’air neuf qui entre dans les pièces à vivre. Guillaume Flament et ses amis présenteront aussi une alternative écologique au tout-à-l'égout : le bassin de phytoépuration, dans lequel des plantes filtrent naturellement les eaux usées. Un défi à la portée de tous ? «Aujourd’hui, on trouve facilement lés matériaux. Après, il est plus compliqué de dénicher des entreprises qui réalisent certains travaux spécifiques en rénovation. »240000
c'est en euros, le prix de l'ancien corps de ferme partagé entre cinq acquéreurs regroupés. A terme, il comptera cinq foyers et une maison commune.
4000
mètres carrés de terrain, la surface de la parcelle.
80
mètres carrés, la surface moyenne de chaque logement une fois la rénovation terminée, au mieux dans deux ou trois ans.
Une coloc' de propriétaires
L’idée a surgi au cours d'un trajet... en covoiturage, bien sûr. Retaper une vieille bâtisse en habitat partagé, version moderne de la communauté post-soixante-huitarde où l’on mutualise des affaires et des espaces de vie tout en conservant une vraie intimité. Il aura fallu plus de deux ans de palabres et une enquête pour trouver la perle foncière avant que l’utopie de cinq Lillois ne prenne forme à Saméon. « On a fait passer une annonce via nos réseaux. On a commencé à 15, puis 9 pour finir à 5 personnes s’engageant dans le projet », dit Guillaume Flament, salarié de l'Espace info énergie à Douai. La plupart ne se connaissaient pas avant. Par où commencer? Comment organiser la vie commune ? Le noyau dur a passé des mois à échanger pour écrire une charte établissant des règles, exigences ou autres affinités de chacun... Les toilettes sèches sont-elles obligatoires ou un élément folklorique ? Quelle accessibilité du lieu de vie ? La position à 10 mn à vélo d'une gare bien desservie (1) a été déterminante. « A priori, cette charte ne servira à rien, mais l'écrire a permis d'identifier là où chacun voulait aller. »FABIEN BIDAUD en p.10 de « La Voix du Nord » du 08/10/2014
Notes et sources
- La gare "bien desservie" est la gare de Rosult sur la ligne Valenciennes-Lille.
gare de Rosult, photos prises le samedi 11 octobre 2014 vers 12h15 -
vendredi 19 septembre 2014
Train + vélo : engouement du vélo pliant ?
Ce matin, dans le TER de 7h24 entre Douai et Arras, on pouvait compter dans ma rame 6 vélos dont 5 vélos pliants de tous âges, de toutes marques, de tous prix dont l'incontournable Brompton. -
vendredi 12 septembre 2014
Le nucléaire belge a une fuite dans le réacteur !
Privée d’une partie de son parc nucléaire, la Belgique se prépare à un black-out
Le risque de pénurie électrique relance le débat sur la sortie de l’atome, votée en 2003
Selon la dénomination officielle, il s’agit d’« un plan de délestage ». Pour ceux auxquels il s’appliquera peut-être cet hiver, c’est la promesse d’une coupure d’électricité de plusieurs heures par jour. Une sorte de black-out programmé afin d’éviter un black- out complet, à savoir un effondrement du réseau.
Le projet du gouvernement belge a été mis sur pied et présenté récemment à l’opinion : toutes les communes de Belgique ont été classées en diverses catégories, selon le niveau de leur consommation électrique. Et si une pénurie se profile, un «délestage» sera organisé dans tout ou partie d’entre elles, afin d’éviter que tout le pays soit plongé dans le noir.
La mise à l’arrêt forcée de la moitié du parc nucléaire national est la principale cause de cette situation, « indigne d’un pays occidental », souligne le parti séparatiste Nouvelle Alliance flamande (N-VA). En 2012, un contrôle de routine mettait en évidence des microfissures des réacteurs de deux centrales, Tihange2 en Wallonie et Doel3 en Flandre. Redémarrés en juin 2013, les deux réacteurs étaient arrêtés neuf mois plus tard, après de nouveaux tests. Les autorités de contrôle veulent désormais avoir la certitude que les cuves résisteront en cas d’accident. Et s’interrogent ouvertement sur l’hypothèse d’un redémarrage de ces unités.
Electrabel, filiale de GDF Suez et exploitant des centrales, refuse d’évoquer leur arrêt définitif. Mais, en tout état de cause, les 2 000 mégawatts (MW) produits par ces unités manqueront cruellement à un pays qui, au 1° septem¬bre, a vu la capacité de son parc nucléaire chuter à 1900 MW, alors qu’il en disposait de 5 900 au début de l’année. En novembre, la relance de Tihange 1, qui subi a un entretien décennal, devrait permettre de repasser à 2 800 MW. Un niveau de production toutefois trop faible pour permettre d’alimenter tous les foyers, surtout si l’hiver était rude, entre novembre et février.
D’autant qu’Electrabel doit affronter une autre situation inédite : une autre centrale, Doel 4, a sans doute été victime d’un sabotage durant l’été. Plusieurs dizaines de milliers de litres d’huile ont fui et endommagé la turbine. Si Doel 4 redémarre, ce sera, au mieux, début de l’année 2015.
Au plus fort de l’hiver 2010, particulièrement froid, un pic de consommation de 13 800 MW avait été atteint. Or la capacité totale de production du pays pourrait ne pas dépasser 10 700 MW. Une «réserve stratégique» de 850MW ne suffira pas à combler le manque, même si des détenteurs de centrales au gaz proposent leur aide - contre rétribution - et si des campagnes de sensibilisation de la population, invitée à éteindre les lumières et à baisser le chauffage, devraient être rapidement lancées.
La Belgique pourrait tenter d’acheter de l’électricité à ses voisins, mais ceux-ci se montreront prudents si l’hiver s’annonce rude. Et, de toute manière, l’infrastructure du pays ne lui permettrait pas de transporter plus de 3 500 MW.
La mise à l'arrêt forcée de la moitié des centrales belges explique cette situation, qui divise Wallons et Flamands
Le ministère de l’intérieur évoque dès lors un risque d’une coupure de quarante-neuf heures au total, sans doute répartie en phases de deux ou trois heures. Les grandes villes et les zones industrielles sensibles devraient être épargnées mais la situation ne manque pas d’alarmer l’opinion : la vente de groupes électrogènes explose alors que le ministère de l’intérieur assure pourtant que les coupures ne sont pas encore une certitude.
La crise qui se profile a un double effet. Belgique oblige, elle entraîne d’abord une querelle entre communautés, les responsables politiques wallons estimant que leur région subira plus de coupures que la Flandre. D’autre part, l’affaire relance le débat sur la sortie du nucléaire. Votée en 2003, celle-ci doit, en principe, prendre effet en 2025. Les quatre partis qui négocient la formation d’un gouvernement maintiennent le principe, mais suggèrent la prolongation de Doel 1 et Doel 2, deux réacteurs vieux de quarante ans qui devaient cesser leur activité en 2015. Electrabel semble prête à investir les montants nécessaires pour la mise à niveau de ces installations. A condition que ce ne soit pas pour quelques années, souligne la société.Jean Pierre Stroobants in Le Monde du 12/09/2004
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mercredi 03 septembre 2014
Quel avenir pour les TER vélos ?
On pouvait compter dans la rame du TER Amiens Lille dans laquelle je suis monté, 9 vélos : en plus des 6 vélos sur les crochets, il y avait également un vélo pliant dans l'espace vélo ainsi que deux vélos dans le couloir.
Il y a visiblement une limite physique à ce type d'alternative. On remarque de plus que la montée et la descente d'un tel nombre de vélos dans les rames s'accompagne d'un temps d'arrêt plus important.
photo prise le 03/09/2014 à 17h25 dans le TER Amiens-Lille -
lundi 1° septembre 2014
culture française
Quoi de mieux, dans le cadre de la prérentrée de enseignants, que- d'aller manger une côtelette dans un ®"Buffalo grill".
Les publicitaires imaginatifs ? La pub de Buffalo Grill qui passe en boucle dans le "restaurant" montre des bâtiments d'une consternante uniformité quel que soit le pays et quelle que soit ala ville. - et de s'y rendre en SUV Chevrolet Captiva avec sa sellerie cuir (à partir de 32 300 € TTC mais la collègue prétend l'avoir acheté d'occasion), un véhicule dont la consommation moyenne qui s'affiche à l'écran, est de 9,8 l/100km (260 g d'émission de CO2 par km)!
- d'entendre la propriétaire du 4x4 se lamenter sur la beauté de son engin dont la couleur blanche n'est plus immaculée ;
Le sport sinon rien !
C'était assez cocasse d'entendre un collègue qui prétend faire du triathlon mais qui répugne à faire 3 km à vélo pour se rendre au travail. L'excuse ? On sue en pédalant (probablement est-ce lié à sa corpulence) et il faudrait des douches au Lycée ! - d'aller manger une côtelette dans un ®"Buffalo grill".
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jeudi 28 août 2014
Lille, instantanés cyclistes
Lille, place des bleuets, photo prise le 28/08/2014 vers 15h45
Gare de Lille Flandres, photo prise le 28/08/2014
retour de vacances cyclistes d'une famille apparemment anglaise de 5 personnes ?
Lille ; place des bleuets ; photo prise le 28/08/2014 vers 15h45 -
mercredi 27 août 2014
Blues du conducteur de bus parisien
Inutile d'essayer le parcours entre l'auberge de jeunesse de la rue Pajol dans le 19° et le musée Guimet en métro pour une personne à mobilité réduite (fauteuil roulant ou bagages lourds ou mère avec une poussette). Le mardi 26, nous nous étions arrêtés à la station de métro "La Chapelle". Après avoir été aiguillée par un usager vers l'accueil de la station afin qu'on nous ouvre une porte réservée aux PMR, l'agent responsable de l'accueil nous a invité à prendre le métro de préférence à la gare du Nord. RER B suivi du RER C avec changement à Saint Michel. Faute d'avoir consulté le portail du STIF, nous sommes sortis à la station de métro Pont de l'Alma alors qu'il eut été plus simple de sortir à la station de métro "Champ de Mars-Tour Eiffel". Il y a bien un ascenceur à la gare du Nord. Mais, à la station Saint Michel, nous n'avons pas trouvé l'ascenceur et avons donc pris une série d'escaliers. De surcroît, les TER qui circulent sur le réseau RER sont inaccessibles pour une PMR qui serait seule : pas de mise à niveau entre le quai et le plancher du TER. Au retour, nous avons donc préféré prendre le bus qui, finalement, ne présente que peu d'écart selon le portail Vianavigo de calcul d'itinéraire : 44 minutes en bus contre 34 minutes en RER. A 19h, quand nous sommes rentrés dans le bus, trois poussettes étaient déjà présentes. La conductrice a fait régner l'ordre pour que le fauteuil roulant puisse être à la place qui lui était attribuée, refusant de partir avant que ce soit le cas. A l'arrivée, le conducteur de bus qui semblait visiblement pressé de rentrer chez lui, nous a invité à descendre du bus sans faire appel à la plateforme d'accès aux PMR. Le lendemain, nous retentons l'expérience sur le même trajet pour aller au Musée Guimet.
Au retour, nous avons pu apprécier le flegme du conducteur de bus. Dans l'avenue Montaigne en sens unique, un couloir est dédié aux bus roulant en double sens mais interdit aux vélos étant donné sa largeur. Une bande de jeunes en Vélib roulait cependant dans le couloir bus, insensible aux coups de klaxon du chauffeur de bus. Dans l'avenue des Champs Elysées, le couloir bus est ici dédié aux vélos et aux taxis. Quoi de plus normal donc que les vélotaxis y circulent sauf que, même avec l'assistance électrique, les deux vélotaxis qui étaient devant le bus avaient une vitesse inférieure à la vitesse de croisière des bus.
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samedi 9 août 2014
Certains promènent leur chien, d'autres leur carriole !
A priori, promener son chien, la seule activité pédestre de nombre de nos concitoyens, a quelque chose de sympathique à condition de ramasser les déjections du dogue et de ne pas prendre sa voiture pour aller promener son cher toutou dans un endroit plus sympathique.
Ce samedi, j'ai découvert que l'une de mes voisines se rendait au marché de la Place Saint Amé (600 m à pied, durée du trajet : 8 min. selon un célèbre moteur de recherche) dans sa berline de luxe (une Mercedes 200). Visiblement, elle n'a pas intégré qu'il existait des caddies de tous prix, de tous coloris, pour pouvoir transporter ses courses sans efforts ou, si elle est vraiment pressée, un vélo avec des sacoches. C'est à juste raison que certains urbanistes considèrent la nouvelle génération de retraités comme une génération perdue pour les modes actifs (marche à pied et vélo) car elle n'avait connu que la bagnole. Evitons cependant les généralisations car la plupart de mes amis retraités se déplacent à pied ou à vélo. On ne peut que regretter que le projet de transition énergétique que s'apprête à proposer le gouvernement n'inclut pas le volet transport. On peut aussi regretter que la France se refuse aux péages urbains tout en constatant que le comportement de ma voisine ne sera pas remis en cause par un péage urbain.
On peut aussi s'inquiéter, comme Olivier de Razemon ou comme l'urbaniste Josselin Thonnelier dans un article paru le 22/07/2014 sur le site, de la tendance des nouveaux maires élus ou des maires réélus à vouloir faire revenir les voitures dans les centres ville sous la pression du lobby commerçant. Ce serait, selon ce dernier, le cas des villes moyennes (Béthune dans le Nord, Auray dans le Morbihan, Thionville en Moselle). Mais ce phénomène toucherait aussi de grandes villes telles que Lille dans le Nord, Pau dans les Pyrénées Orientales, Angers en dans le Maine et Loire, Saint Etienne dans la Loire. On aurait aimé en savoir plus sur ce qui motive cet avis, en particulier, sur Lille.
cycliste rue des Malvaux ; photo prise le mercredi 14 août 2014 vers 18h30 -
mercredi 16 juillet 2014
TER NPdC : un service public
J'ai empruntéle TER Lens-Valenciennes que j'ai à 12h25 pour aller de Lens à Douai en oubliant, une fois de plus, la carte Grand TER qui permet d'obtenir 50% de réduction en période de vacances scolaires. Nous étions trois dans une rame qui comportait 98 sièges, soit un taux d'occupation d'une place pour 33 sièges bien inférieur à celui d'une automobile. Une logique purement capitaliste ou sectairement écologique voudrait qu'un tel train ne circule pas !
Travaux de mise en accessibilité des quais de la gare de Lens en juillet 2014. Un ascenceur devrait desservir chaque quai avant la date fatidique de 2015 qui a été, à la plus grande honte du gouvernement français, date butoir qui peut être repoussée jusqu'à 9 ans ! -
mardi 08 juillet 2014
Que choisir et les vélos électriques : un test bidon ?
Comme chaque année en période estivale, L'association ®"Que choisir" propose dans son bimensuel estival un test de vélos. Cette année, pour le n° 527 de juillet-août 2014, Que Choisir appate ses clients bobos avec un test sur les vélos à assistance électrique (VAE) sur 4 pages. On peut s'étonner de la taille de l'échantillon soumise au test : 10 vélos testés seulement sachant que toutes les fabricants de vélos ont au moins dans leur catalogue un ou plusieurs VAE. Cet article confirme cependant quelques faits sur les VAE.- Leur autonomie est relativement faible : 46 km en moyenne pour les 10 vélos testés avec au maximum 63 km et même seulement 27 km pour le modèle 02 Feel Selve . L'article invite à se méfier de l'autonomie avancée par les fabricants qui peut être 3 fois supérieure à celle annoncée par le constructeur.
- Les VAE sont relativement lourds : un poids moyen de 24,8 kg du en partie à celui de la batterie, soit l'équivalent de la plupart des Vélos en Libre Service. Le poids minimum est de 22,8 km pour le Giant Twist Lite 0 Lds soit à peine moins que le Matra I step Tourer D8 (23 kg) tandis que le record est battu par le Cyclo 2 Vintage avec 28,1 kg. Ainsi l'article rappelle fort opportunément que ce poids peut être un handicap pour le stockage dans une cave ou dans un appartement ou même si votre immeuble ou maison comporte quelques marches.
- Leur prix est relativement élevé : 1 714 € en moyenne avec un prix maximum de 2 539 € pour le Moustache Bike Lundi 26 et un minimum de 1 390 € pour le Cyclo 2 Vintage. Mais ce dernier vélo arrive en 10° position avec une note de 10,1/20. On remarquera que les deux vélo arrivant en tête sont le Matra et le Sinus de la marque allemande Staiger sont tous les deux à 2 200 €. On peut d'ailleurs s'étonner du professionalisme des auteurs de l'article, Anne-Sophie Stamane et François Palemon. En effet, Staiger propose pas moins de 20 VAE tous dénommés SINUS dont les prix s'échelonnent de 2 000 € à 3 2000 €. Mais l'article ne précise pas de quel modèle il s'agit. En consultant le site du constructeur, il s'avère que deux modèles sont à ce prix. Les spécifications du vélo testé invitent à penser que le vélo testé est est le Sinus Komfort BC 30 7-G Rücktritt.
- Le temps de charge de la batterie est relativement long : 4h 22 min. en moyenne avec un temps de charge minimum de 3h (Matra ; Sinus ; Moustache ) et un temps maximum de charge de 5 h 45 min. pour l'Eveo 450. L'article rappelle fort opportunément que : "Pendant les périodes où elle n'est pas utilisée, la batterie se dégrade et il faut la recharger régulièrement selon les conseils du fabricant. La manipuler avec précaution et éviter de la faire tomber est impératif. Enfin, pour limiter les risques de vol, il est préférable de l'emmener avec soi quand le vélo est garé dans la rue." Il eut été en effet intéressant que cet article préciser que les batterie Li-ion qui équipent actuellement la plupart des VAE ont une durée de vie d'environ 3 ans quel que soit l'usage qui en est fait et qu'elles coûtent en général autour de 600 €, soit l'équivalent d'un vélo classique de qualité.
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vendredi 4 juillet 2014
Arras-Douai par les chemins de halage de la scarpe
Scarpe supérieure à la hauteur de Corbehem ; © photo Pierre KOKOSZYNSKI
Ce parcours pourrait faire l'objet d'une classique des voies vertes avec ses gares TER aux deux extrémités. Or, malgré l'aide promise par le Conseil Régional, cette voie verte qui pourrait être le prolongement plus que naturel de la voie verte de la Scarpe Inférieure entre Douai et Mortagne du Nord, ne s'est toujours pas concrétisée. -
jeudi 3 juillet 2014
Quand la SNCF vous désapprend à aimer le train
gare d'Arras, photo prise le 09 décembre 2013 ; © photo Pierre KOKOSZYNSKI
Ce retard intervient après les travaux de rénovation de certaines lignes et après une grève relativement longue. Les retards qui devraient être une exception, finissent par devenir récurrents, ce qui, à la longue, est exaspérant.
Je ne suis pas expert mais je me demande si le problème du passage à niveau n'est pas par hasard du à la volonté d'économie qui gangrène tous les rouages de notre société. Ce souci d'économie inciterait à espacer les contrôles de bon fonctionnement et accroîtrait donc les risques de panne au détriment du bon fonctionnement du "service public". -
dimanche 29 juin 2014
Le ramadan rend-il irrascible ?
J'empruntais la rue Fortier à vélo en ce jour de braderie vers 12h15. J'ai soudain entendu des coups de klaxon répétés et une voix furibarde me hurler "piste cyclable". Etant à ce moment là d'un naturel pondéré, je me suis contenté de dire qu'il était inutile de hurler et je me suis rabattu sur la gauche sur le dépose minutes. Une peugeot 203 immatriculée 62 m'a alors doublé pour finalement s'arrêter. Un homme en est descendu pour gueuler : "tu vois pas le b. que tu fous en roulant sur la rue, t'as une piste cyclable". Je suis sûr qu'il aurait été capable de m'agresser physiquement malgré la présence de sa femme à l'avant et de son jeune fils à l'arrière.
Rappelons que la plupart des aménagements cyclables sont conseillés (panneau carré) mais pas obligatoires (panneau rond) pour les cyclistes -
mercredi 25 juin 2014
Quand la droite passe, le vélo trépasse
L'un de mes cousins m'a envoyé un lien vers l'article d'Olivier de Razemon écrit le 28 mai 2014 et intitulé "A Thionville, la maire UMP supprime des pistes cyclables au profit de la circulation automobile".
On y apprend que Madame Anne Grommerch, maire UMP a supprimé le 20 mai 2014 la bande cyclable bidirectionnelle rue du cygne en plein centre ville, bande cyclable qui avait été inaugurée trois ans plus tôt par la municipalité socialiste. Le coût total de cette destruction s'lève à 35 000 €, somme qui vient s'ajouter aux 50 000 € de sa construction il y a trois ans. Les trois mètres de cette bande cyclable seront à nouveau dédiés à la circulation automobile et devraient donc favoriser un accroissement de la vitesse dans cette rue et, par conséquent, augmenter la dangerosité pour les modes de déplacement actifs (vélo et marche à pied). Non contente d'avoir supprimé cette bande cyclable, la nouvelle municipalité de droite veut créer également 250 places de stationnement gratuites supplémentaires en centre ville. Ceci alors que toutes les études réalisées lors des PDU (Plans de Déplacement Urbains) montrent que le stationnement gratuit favorise le stationnement pendulaire (personnes qui viennent travailler en voiture) de voitures ventouse au détriment des éventuels clients du commerce de centre ville.Notes et repères
- Olivier de Razemon est l'auteur du blog "L'interconnexion n'est plus assurée" sur le site internet du quotidien "Le Monde"
- Thionville est une ville de Moselle de 41 000 habitants en 2011. Celle-ci appartient à la Communauté d'Aggloméraion Portes de France-Thionville. La communauté d'agglo compte 78 700 habitants en 2011 répartis sur 156 km², soit une densité de 503 hab./km². Bien que l'aire urbaine de Thionville compte plus de 150 000 habitants, la taille de la communauté d'agglo inférieure à 100 000 habitants, la dispense de la réalisation d'un PDU.
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vendredi 20 juin 2014
Balade vespérale de Droit d'Vélo : pari réussi !
Didier Leroy, en évêque médiéval, bénissant la foule
en partance pour une balade cyclisteDidier Leroy, Président de l'association Droit d'Vélo Douaisis
Monica Bellucci et Timothy Spall lors de la remise du prix du meilleur acteur à Cannes le 24 mai 2014 pour le rôle de Turner dans le film "Mr Turner" de Mike Leigh
Droit d'Vélo le long de la scarpe moyenne
Droit d'Vélo longeant la Deûle -
mardi 10 juin 2014
Paris ville cyclable ?
Paris, Boulevard Beaumarchais, photo prise le 10 juin 2014 vers 10h30
Les 4 voitures en arrière-plan sont en fait en stationnement sauvage sur la voie bus-vélos -
jeudi 5 juin 2014
Pollution de l'air en Europe
© infographie réalisée par la revue WE DEMAIN le 30 mai 2014 en partenariat avec l'association RESPIRE
Cet article nous apprend que la pollution de l'air dans les cent plus grandes villes européennes est corrélée à- la dieselisation du parc automobile. A cet égard, on peut considérer que la France est championne toutes catégories avec une dieselisation à 70% ;
- la dépendance au charbon qui concerne les pays de l'est ;
- Enfin, ce qui semble une évidence qu'on aime lire et relire mais à laquelle nos politiques semblent sourds, c'est que les villes les mieux classées sont celles qui pratiquent une politique dissuasive de circulation des voitures individuelles, et développent une politique de « mobilité douce ». Les villes pilotes du mouvement « Slow Cities » – mouvement né en 1999 et ayant pour but de promouvoir les rythmes lents de circulation – sont bien positionnées : Edimbourg (2e), Bristol (12e) au Royaume-Uni, Bonn (10e) en Allemagne, Utrecht (11e), Rotterdam (21e) aux Pays-Bas, mais aussi Valence (20e) en Espagne, Malmö (25e) et Göteborg (26e) en Suède.
Paris, Boulevard Davout, photo prise le 14 juin 2014 vers 19h30Shangai ? Non, c'est une photo prise à Paris dans le 19° arrondissement en juin 2014 -
dimanche 1° juin 2014
Balade de Droit d'Vélo à Douai
Ce dimanche, une quarantaine de personnes ont participé à la sortie organisée par Droit d'Vélo Douaisis. Cette sortie avait pour thème les transports fluviaux et de la batellerie.Ci-dessus, Victor Sion, vice-président de Droit d'Vélo Douaisis avec, à ses côtés, une jeune néophyte du vélo qui a découvert le plaisir de la bicyclette grâce à la vélo-école de l'association. -
samedi 31 mai 2014
Le vélo en Europe
A l'occasion du classement européen 2013 des villes cyclables effectué par le bureau d'études danois Copenhagenize Design Company (discutable comme tout classement), la lettre du "GRACQ, les cyclistes quotidiens" évoquait la ville de Dublin. On y apprend que, dans cette ville, 7,6% des déplacemnets domicile-travail s'effectuent à vélo. -
dimanche 25 mai 2014
Les déplacements à vélo ne sont pas écologiques en France !
Paris, jardin de la rue Pajol, photo prise le jeudi 22 mai 2014
"La plupart du temps, les nouveaux cyclistes sont d’anciens piétons ou usagers des transports publics et rarement d’anciens automobilistes… Les enquêtes qui ont cherché à comprendre qui sont les usagers des vélos en libre service à Lyon, Paris, Lille, Barcelone… montrent que les proportions de ces trois groupes sont respectivement de 45, 45 et 10 % (avec une variation de plus ou moins le tiers de ces chiffres)".
Ce constat constitue en fait une critique des politiques de mobilité trop timorées de nos élus qui n'osent pas attaquer frontalement l'automobile par peur de ne pas être réélu. -
vendredi 09 mai 2014
Nouvelle menace sur l'éolien français
Alors que le gouvernement français annonce en grande pompe l'attribution de deux nouveaux champs éoliens offshore au Tréport et à Noirmoutier, d'une capacité d'environ 1000 MW, au consortium formé par GDF Suez et Areva , un article laconique du quotidien "Le Monde" nous apprend que la menace sur l'éolien terrestre français devient de plus en plus lourde. Ceci alors que l'éolien terrestre est la seule énergie alternative mûre y compris et en particulier au niveau économique.
Le rapporteur public a recommandé au Conseil d'Etat, mercredi 7 mai, d'annuler un arrêté de novembre2OOS fixant le tarif bonifié d'achat de l'électricité de l'éolien terrestre, estimant qu'il constituait une aide d'Etat illégale. ll demande aussi la récupération auprès des 4OO producteurs d'énergie (PME, grands groupes) les intérêts qu'ils auraient acquittés s'ils avaient dû emprunter la différence entre le montant des aides et les prix du marché durant la période d'illégalité. Si le Conseil d'Etat suit le rapporteur, cela se traduirait par une charge de plusieurs dizaines de millionsn, estime le Syndicat des énergies renouvelables.Le Monde du vendredi 09 mai 2014
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jeudi 27 mars 2014
Coup de froid, coup de chaud ? Coup de pollution
Ce matin, la radio annonçait que le niveau d'information à la pollution de l'air était atteint sur l'Ile de France. En consultant le site d'Atmo Nord-Pas-de-Calais à 9h, on pouvait constater que 4 grandes villes régionales étaient aussi dans le rouge pour la pollution de l'air (indice de 8) : Dunkerque, Armentières, Lille et Valenciennes. Le lien avec la circulation automobile sur les autoroutes gratuites de la région NPdC n'est probablement pas fortuit. -
mardi 18 mars 2014
Lobby vélo et municipales
Lors des élections municipales, le lobby vélo s'est mobilisé pour interpeller les candidats partout en France et, en particulier, dans la région NPdC. Le lobby vélo est de peu de poids par rapport au rouleau compresseur du lobby automobile : il suffit de lire les promesses des candidats aux municipales du Douaisis. Partout, on peut lire que le stationnement sera gratis : une régression totale par rapport au PDU (Plan de Déplacement Urbain) et au regard du pic de pollution qui a touché un tiers de la France. Cependant, on peut lire sur une page du site de l'ADAV, au 18/03/2014, les réponses d'une trentaine de candidats sur 12 communes (Arras, Béthune, Bondues, Dunkerques, Lambersart, Lens, Liévin, Lille, Ronchin, Seclin, Valenciennes et Wasquehal). Même chose avec Droit d'Vélo Douaisis qui a reçu, à la date d'aujourd'hui 7 réponses sur 3 communes (Douai, Cuincy et Lambres), réponses que l'on peut lire sur une page du site de l'association. -
vendredi 14 mars 2014
Stora Enso victime de la rapacité capitaliste
Stora Enso, bâtiment à l'est de la scarpe supérieure, © photo de Pierre Kokoszynski prise le 14/03/2014 -
mercredi 12 mars 2014
Pollution aux particules
Arras, jardin du gouverneur, © photo de Pierre Kokoszynski prise le mercredi 12/03/2014 vers 17h -
mardi 18 février 2014
Elections municipales et démagogie automobile
Ne dites pas à mon maire que je suis un étranger homosexuel cycliste,
J'ai reçu aujourd'hui le numéro 134 de Vélocité, le journal de la FUB (Fédéraation des Usagers de la Bicyclette) de janvierèfévrier 2014. L'édito de Geneviève Laferrère, Présidente de cet organisme, est, à ce sujet édifiant et prémonitoire, du moins pour la ville de Douai. On y retrouve toutes les menaces qui pèsent sur les politiques de mobilité et qui remettent en cause les timides politiques mises en place lors des PDU.
il croit que je bosse dans la pub !
"Hou, hou, on est dans le tunnel ! Au sens propre pour les Lyonnais qui découvrent que 1,8 km de ligne droite à niveau pour passer une colline, c'est rapide et ça change la ville. Au sens figuré pour tous les électeurs appelés à choisir le premier magistrat de leur cité au vu de belles promesses.
Certains annoncent de nouvelles voies de contournement qui devraient désengorger les villes, l'ex¬tension des zones cons¬tructibles en périphérie pour que chacun ait sa maison en pleine nature, d'autres la multiplication des parkings couplée avec parfois la baisse ou même la gratuité du stationnement automobile... Demain plus vert, plus fluide, plus respirable, mais sans jamais stigmatiser l'usage de la voiture solo sur de courtes distances : nos concitoyens ne demandent qu'à y croire ! Certains candidats semblent lâcher des propositions pour faire plaisir aux cyclistes mais comme relevant d'une utopie, d'un caprice qu'il faut bien satisfaire ; d'autres nous renvoient à l'ère de la bougie que nous voudrions imposer à tous ! Heureusement il y a des exceptions, des candidats qui ont intégré la nécessité du changement.
Dans ce numéro, vous trouverez des articles de fond sur la précarité énergétique des transports, un éclairage sur l'air pollué qu'on respire, les outils d'observation des évolutions de nos territoires en lien avec les orientations d'urbanisme, autant d'arguments pour interpeller sur les impacts des choix qui vont être faits par les élus : augmentation du budget de la commune et donc de la pression fiscale des ménages, engorgement des voies avec le corollaire sur la dégradation de la santé ou bien encouragement des modes actifs avec une ville agréable à tous ?
N'hésitez pas à laisser traîner ce Vélocité : les derniers indécis peuvent y trouver les bonnes réponses.Geneviève Laferrère - Présidente de la FUB
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vendredi 6 février 2014
Quelques nouvelles sur les énergies renouvelables en France
RTE (Réseau Transport d'électricité) et le SER (Syndicat des Energies Renouvelables) ont coopéré pour publier ce jour le document de 52 pages "Panorama des énergies renouvelables 2013"- On regrette que les objectifs français prévus par le PPI ne seront pas atteints en 2020 tant pour l'éolien terrestre que pour l'éolien off shore alors que ces objectifs étaient plus que modestes. Ceci bien, qu'à l'heure actuelle, l'éolien terrestre soit la seule énergie renouvelable mature qui peut concurrencer l'électricité d'origine fossile et même l'électricité d'origine nucléaire (voir le contrat signé entre la Grande Bretagne et EDF pour la construction de nouvelles centrales nucléaires).
- On regrette que ce rapport se limite à deux énergies renouvelables : l'éolien et le photovoltaïque.
- On y découvre que le solaire et le photovoltaïque sont deux énergies renouvelables complémentaires. L'éolien est performant en automne et en hiver mais l'est beaucoup moins l'été tandis que le photovoltaïque est beaucoup plus performant en été. La fameuse intermittence reprochée aux énergies renouvelables n'est donc pas aussi importante que ne le prétendent les partisans du nucléaire. On trouvera, entre autres, un graphique intéressant sur la production photovoltaïque. Celui-ci montre un phénomène de lissage de la production au fur et à mesure de l'extension du domaine d'étude, quand on passe de la production d'une unité à celui de la région puis de la France entière. On aurait aimé avoir le même type de graphique pour l'énergie éolienne.
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jeudi 05 février 2014
Municipales 2014 : le vélo part en campagne
- A cette occasion, l'Heurovélo n°74 de janvier 2014 édité par l'ADAV (Association Droit au vélo nordiste) comporte un dossier spécial de 6 pages sur les bilans municipaux. Dans ce dossier, sont évoquées les villes d'Arras où l'antenne de cette ville va fêter ses 10 ans en 2014, de Dunkerque, de Lille, de Tourcoing, de Valenciennes ainsi que la Communauté Urbaine de Lille. Un bilan qui commence tristement puisque la SNCF a annoncé la fermeture du garage à vélo de Lille Flandres en février 2014 pour 2 ansdans le cadre du réaménagement de cette gare. Et pourtant cet abri vélo avait été inauguré en grande pompe en septembre 2010 en présence de nombreux élus municipaux.
- L'association Carfree sur Avaaz.org lance une pétition pour l'obtention d'une indemnité kilométrique vélo de 0,25 €/km pour les déplacements domicile-travail. Rappelons que cette indemnité existe déjà chez nos voisins belges. Un rapport de 90 pages a d'ailleurs été édité sur ce sujet en novembre 2013 par le Comité Interministériel pour le Développement de l'Usage du Vélo. Ce rapport était intitulé : "Indemnité kilométrique vélo Les enjeux, les impacts". Il est assez cocasse que constater que dans le bulletin hebdomadaire de Carfree du 02 février 2014, un contributeur, Marcel Robert publiait un article dans lequel il tirait à boulets rouges sur la déclaration de Jean Sivardière président à vie de la FNAUT (Fédération Nationale des Usagers des Transports). Selon l'auteur, Jean Sivardière affirmait que le coût du vélo était de 0,15€/km et s'avérait aussi cher que le covoiturage à partir de deux personnes et même plus cher que le covoiturage à partir de 3 personnes. Or, c'est le chiffre bien plus élevé de 0,25€/km qui est adopté dans la pétition de cette association. Si l'on se fie aux déclarations de l'auteur de l'article, les cyclistes devraient se faire des "couilles en or". En effet, l'auteur affirme que son vélo acheté en 2004 lui revient à 2 c€/km ! Heureux propriétaire de vélo qui ne s'est jamais fait piquer sa monture.
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Toujours dans le cadre des élections municipales, le CVTC (club des villes et territoires cyclables) lance un manifeste : "L'avenir a besoin du vélo, 14 pistes pour changer la vie"
- Le lancement de ce manifeste est l'occasion pour Olivier de Razemon, l'incontournable bloggeur du quotidien "Le Monde" d'effectuer le 04/02/2014 dans l'article "Vélo, radiographie d'un retard français" toujours dense et passionant, une comparaison des politiques cyclables de divers pays européens
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mardi 23 décembre 2013
France : 75% d'électricité d'origine renouvelable
Soit la part actuelle du nucléaire dans le mix énergétique français. Energie-fiction ? En partie car il s'agit uniquement d'une volonté politique et d'un consensus national. Récaptitulons les faits. Aujourd'hui, à 21h, selon le suivi en temps réel effectué par Eco2mix, les éoliennes ont eu leur capacité instantannée la plus élevée de 6167 MW tandis que l'énergie renouvelable thermique, d'une régularité remarquable, assurait 664 MW et que l'hydraulique fournissait 6655 MW. Ces trois énergies renouvelables assuraient, à cette heure-là, 21,8% de la demande française d'électricité (61 743 MW de puissance instantanée). Si la France avait la densité éolienne de l'Allemagne 6,3 fois plus élevée, les éoliennes françaises auraient pu fournir, dans ce cas, une capacité de 38 850 MW. Sans rien changer aux autres énergies renouvelables, la production française d'origine renouvelable aurait alors été de 46 170 MW, soit presque 75% (74,8%) de la puissance consommée. -
vendredi 20 décembre 2013
L'éolien français a de plus en plus de plomb dans l'aile
C'est ce que nous apprend l'article de Jean-Michel Bezat publié aujourd'hui dans le quotidien "Le Monde" sous le titre "Le développement de l’éolien terrestre est de nouveau menacé par l'Europe".
Contre-vérités
On peut lire entre autres dans cet article publié dans la rubrique "économie" :
"Sur le fond, nombre d’experts s’accordent sur un point : nécessaire pour asseoir le développement de l’éolien terrestre dans les années 2000, le mécanisme du tarif de rachat (qui existe dans d’autres pays européens) doit être supprimé ou au moins modifié. Il coûte très cher aux consommateurs, comme le souligne Vent de colère, ainsi qu’EDF. Une part croissante de la contribution au service public de l’électricité (CSPE) – 60 % en 2014 – payée par les consommateurs va en effet au financement du rachat obligatoire par EDF de l’électricité produite par les éoliennes et les panneaux photovoltaïques, le reste finançant la péréquation tarifaire entre régions (26,7 %), la cogénération chaleur-électricité (7,4 %) et les tarifs sociaux (5,7 %). La CSPE représente désormais 13 % d’une facture moyenne."
Une fois de plus, on mélange hypocritement le soutien accordé à l'électricité d'origine photovoltaïque et celui accordé à l'éolien. 11,1% de la CSPE ont été consacrés à l'éolien en 2013, ce qui correspond à 567 M€ pour 14,9 TWh électriques éoliens (3,0 % de la consommation électrique française) produits en 2012, soit une aide de 3,8 c€/kwh éolien correspondant à la différence entre le tarif de gros de l'électricité (5 c€/kwh) et le tarif de rachat de l'éolien terrestre (8,2 c€ le kwh en 2013).
Par contre, 41,1% de la CSPE ont été consacrés au photovoltaïque en 2013, ce qui correspond à 2 107 millions € pour 4 TWh électriques photovoltaïques (0,8% de la consommation électrique française) produits en 2012, soit une aide de 52,7 c€/kwh photovoltaïque.Sources
- répartition de la CSPE : page du site photovoltaique.info consacrée au financement de l'obligation d'achat : la CSPE.
- production électrique d'origine renouvelable : éolien : p.10 du bilan électrique 2012 publié par RTE (Réseau Transport d'électricité) ; photovoltaïque : p.11 du même rapport
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samedi 14 décembre 2013
Londres : votre vélo ne m'intéresse plus !
C'est apparemment la politique de la Barclays qui a décidé de mettre fin en août 2015, au financement du VLS (Vélo en Libre Service) Londonien comme nous l'annonce l'article d'Olivier de Razemon publié le 12/10/2013 sur le site internet du quotidien "Le Monde" sous le titre "Le « Vélib’ » de Londres perd son principal sponsor" -
dimanche 10 novembre 2013
Premiers vélo-totems en France
vélo-totem à Strasbourg ;
© photo extraite du blog "I bike Strasbourg"
Les vélo-totems sont des compteurs automatiques de vélo qui affichent en temps réel le nombre de cyclistes empruntant une rue. Ces vélo-totems qui existaient déjà au Danemark ont fait leur apparition à Strasbourg. Le premier vélo-totem a été installé à Strasbourg, la ville la plus cyclophile de France, le 23 octobre 2013 soit pendant les vacances de la Toussaint et en automne. Malgré des conditions peu favorables, celui-ci a enregistré en une semaine une fréquentation quotidienne moyenne de 5000 cyclistes par jour place Dauphine, soit plus de 200 vélos en moyenne horaire. L'estimation de 400 vélos aux heures de pointe est largement dépassée puisqu'on a pu dénombrer jusqu'à 560 vélos/heure (plus de 9 vélos/minute !), soit quasiment 10 fois plus qu'à Douai. Un article des DNA (Dernières Nouvelles d'Alsace) nous précise qu'à moyen terme, 18 bornes automatiques de comptage vélos de ce type devraient voir le jour à Strasbourg pour un coût unitaire de 15 000 €.Sources
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samedi 9 novembre 2013
Centres commerciaux : la folie des grandeurs
C'est le titre d'un article de 4 pages (pp32 à 35) paru dans le n° 329 (novembre 2013) du mensuel "Alternatives Economiques" sous la plume de Sandra Moatti. Cet article passionnant et effrayant nous confirme le gigantisme et la fuite en avant des grandes enseignes qui veulent implanter des surfaces commerciales toujours plus grandes et de plus en plus éloignées des centre-ville, un modèle importé des USA où il a fait faillite. On y découvre que la part de marché des lieux de vente en périphérie est de 62% alors que celle des quartiers n'est que de 13%, celle des centre-villes étant de 25%. Selon Pascal Madry, directeur du club d'enseignes Procos, les surfaces des centres commerciaux ont augmenté de 60% au cours des 15 dernières années tandis que la consommation n'a progressé que de 36%. Rien que pour les années 2010 et 2011, 3 millions de nouvelles surfaces commerciales (3 km² ou 300 ha) ont été autorisées par les commissions dpartementales spécialisées qui ne statuent que sur les surfaces commerciales de plus de 1 000 m². Un cas emblématique est celui d'Europa City porté par le groupe immobilier Immochan qui veut créer une mégasurface commerciale de 80 ha sur les rares terres agricoles du triangle de Gonesse.Politique de la terre brûlée
Le CERTU rappelle qu'il est en fait actuellement plus avantageux de créer une surface commerciale nouvelle pour les promoteurs que de réhabiliter les friches commerciales qui font florès. L'émisssion Terre à Terre de Ruth Stegassy sur France Culture de ce jour qui avait pour titre "Zones à Défendre" évoquait d'ailleurs les luttes qui s'organisent aux 4 coins de la France contre ces projets mégalomaniaques : lutte du pot de terre contre le pot de fer. On peut réécouter et podcaster cette émission et y trouver quelques liens et repères biographiques sur ces différentes luttes. -
jeudi 07 novembre 2013
NPdC : délocalisations et relocalisations
J'ai pris aujourd'hui le TER Lille-Douai de 17h31. Ce TER est au bord de la saturation même en supposant que l'on y supprime les quelques rares emplacements vélo. Des déplacements plus durables impliqueraient de favoriser les transports en commun. C'est du moins le cas des politiques publiques, du Conseil Régional entre autres responsable de la gestion des TER, avec le coût des abonnements de travail qui défie toute concurrence et le remboursement à 50% par les employeurs.
Mais le réseau TER est-t-il capable de supporter un doublement de sa clientèle comme le prévoit le conventionnement signé entre la SNCF et la région pour la période 2008-2014 ? La fréquentation en 2008 était de 112 000 voyageurs quotidiens, soit à peine 0,03 voyages/jour/habitant et donc environ une part modale égale à 1%.
L'une des autres solutions consisterait certainement à réhabiliter la planification au niveau régional afin d'éviter le mouvement centripète regroupant toutes les activités et, en particulier, le tertiaire, y compris le tertiaire public, dans la métropole lilloise. -
vendredi 1° novembre 2013
Prix Pinocchio régional au Président de la Chambre Régionale d'Agriculture
© image extraite du site du Prix Pinocchio qui sera décerné cette année le mardi 19 novembre 2013 et pour lequel vous pouvez voter.
"La troisième révolution industrielle a déjà commencé dans les champs"
La troisième révolution industrielle prêchée par l'économiste américain Jeremy Rifkin la semaine dernière devant une région attentive semble un peu oublier l’agriculture. Certes, la production de biogaz par la méthanisation des déchets organiques non comestibles issus de l’agriculture, de la collecte des déchets ménagers et de l’agro-industrie est évoquée. Elle pourrait même « fournir à elle seule 50 % des besoins en gaz de la région ».
Le développement de la biomasse pourrait aussi permettre à la région de couvrir ses besoins en chauffage d’hiver, d’offrir un nouvel engrais à l’agriculture biologique et fournir des composants utiles aux PME de construction et d’isolation d’ici à 2030.
Moins d’engrais
Jean-Bernard Bayard confirme. «Il y a déjà des exemples de réalisations en matière de méthanisation, de photovoltaique. Il y a aussi des projets de récupération de la chaleur après la traite lors du refroidissement du lait. Surtout, les schémas qui sont préconisés pour l’industrie sont déjà à l’œuvre dans l’agriculture», estime le président de la chambre régionale d’agriculture qui ose même : « Et si l’agriculture avait ouvert la voie de la troisième révolution industrielle ? »
Les agriculteurs empruntent le chemin de la réduction des engrais et des phytosanitaires. « On se sert de techniques utilisées en bio. On avait abandonné le désherbage mécanique, on y revient en betteraves, pommes de terre, céréales... Le labour n’est plus systématique en fonction des sols et des plantes. On élabore des schémas de lutte intégrée, c'est-à-dire qu'on ne traite pas de manière systématique mais en fonction des besoins des cultures. » Au-delà des techniques agricoles, il y a la diversification des exploitations avec la transformation de produits agricoles, la vente directe, l’accueil à la ferme, etc. « Il n’y aura pas de révolution du jour au lendemain. C’est une prise de conscience qui se fait au fil du temps. »VALÉRIE SAUVAGE in « La Voix du Nord » du 01/11/2013
La France est le premier consommateur européens de produits phytosanitaires. La région NPdC se caractérise, au niveau national, par sa fabile surface boisée, par ses surfaces réduites en agriculture biologique et par la faible pénétration du système des AMAP. Mais, peu importe, plus le mensonge est gros, plus il a de chances de passer !Ecoquartier du Raquet deviendra grand si la conjoncture économique lui prête vie
écoquartier du Raquet ; photo prise le 13 octobre 2013la photo ci-dessus ne concerne pas l'inauguration du quartier évoqué ci-dessous Dans l'écoquartier du Raquet, les logements en bois deviennent un luxe accessible
écoquartier du Raquet, logements sociaux réalisés par l'entreprise "Le Chênelet" ; photo prise en décembre 2013
[…] Il souffle un vent à décorner les bœufs sur la zone du Raquet. Mais, une fois passée la porte des logements inaugurés en cette fin de matinée, on respire mieux. Bien calfeutrés, les neufs maisons et appartements ne laissent pas filtrer un souffle d’air, et même les sifflements du vent se font oublier. Un test grandeur nature concluant pour ces logements sociaux, construits par l’entreprise régionale Chênelet, qui laissent aux visiteurs une agréable sensation de confort. Toitures végétalisées, bardage de mélèze sur les façades, intérieurs habillés de bois et de briques de terre crue... les matériaux sont simples mais de qualité. Et font leur effet auprès des futurs locataires, comme Romuald et Virginie, qui vont bientôt emménager dans 90m2 avec leurs trois enfants. « Pour le moment, on est dans un logement indécent à Sin-le-Noble.[…] »
Comme l’ensemble de l’éco-quartier, les nouveaux logements répondent en effet à des normes très strictes en matière de qualité environnementale. Tout est prévu pour limiter la consommation d’énergie des futurs locataires, et donc les mauvaises surprises sur les factures. « C’est un superbe exemple de lutte contre la précarité énergétique ! », s’enthousiasme Jean-Paul Mottier, le directeur de l’éco-quartier.
« Le bois est un matériau très chaleureux, il absorbe l'humidité, et assainit l'air»
Matthieu Marty, l’architecte lillois qui a dessiné ces maisons, en fait le détail, palpant de la main les poutres en peuplier, les murs de brique. « Le bois est un matériau très chaleureux, qui vit dans le logement, il absorbe l'humidité, assainit l’air. La brique crue, elle, emmagasine la chaleur et la restitue petit à petit. On a pensé ces maisons pour qu’elles soient le plus facile possible à chauffer, et à éclairer. » Sur le sol gris foncé du salon, une large flaque de soleil s’étale, filtrée par la grande baie. « Vous voyez, là, c’est du chauffage gratuit. Sur le toit, les végétaux absorbent les fortes pluies et limitent la surchauffe, l’été. Au total, la maison est très stable thermiquement. » L’éco-quartier du Raquet compte donc, officiellement, une nouvelle parcelle lotie. Mais beaucoup d’espace reste encore à pourvoir. Jean-Paul Mottier déclare « Notre rôle, c’est de tout mettre en œuvre au niveau des infrastructures, routes et espaces verts, pour que les entrepreneurs aient envie de bâtir ici, et les gens de s’installer". En 2016, l’éco-quartier sera en capacité d’accueillir un millier de logements, reste à savoir si les entrepreneurs tiendront le rythme. » Avec les nouvelles habitations livrées hier, le parc de logements du Raquet, locatif et accession à la propriété confondus, se monte à environ deux cents logements. A terme, il est prévu qu'il en accueille plus de quatre mille.larges extraits d'un article de JEANNE MAGNIEN in La Voix du Nord du 01/11/2013
L'horreur économique
sables bitumineux en Alberta, CanadaTotal aura fort à faire pour convaincre les scientifiques
L’annonce, jeudi 31 octobre, des résultats trimestriels de Total, avec un bénéfice net en recul sous l'effet de coûts d’exploration élevés et d’une activité de raffinage en difficulté en Europe, a coïncidé avec l’annonce d’un nouvel investissement majeur. Le groupeTotal va débourser plus de 5 milliards de dollars canadiens (3,5 milliards d'euros) dans les sables bitumineux au Canada. C’est le deuxième investissement en quelques jours pour le géant français du pétrole.
qui se sont exprimés contre l’exploitation des sables bitumineux
Un peu plus d'une semaine après avoir remporté, le 22 octobre, l’enchère pour le plus grand gisement pétrolier offshore du Brésil, celui, présalifère, de Libra au sein d’un consortium rassemblant également Shell, Petrobras et les chinois CNPC et CNOO, le groupe français se relance au Canada. Il permet une diversification géographique à Total, particulièrement implanté en Afrique et au Moyen-Orient, sa terre de naissance.
Au Canada, Total va s'associer avec le canadien Suncor et le minier Teck, dans une société commune, Fort Hills Energy, dont il détiendra 39,2% du capital, pour exploiter les sables de Fort Hills, en Alberta. C’est avec Suncor que le groupe français avait déjà investi dans un projet d’usine destinée à fluidifier des schistes bitumineux. Coûteux, ce projet était rapidement apparu comme non rentable sous l’effet d’un pétrole de schiste bon marché rendant plus compétitive une technique alternative de dilution. La facture s’était élevée à 1,6 milliard de dollars canadiens. Avec 3 milliards de barils estimés, le projet de Fort Hills ne représente pas un potentiel comparable à Libra et ses 10 milliards de barils. Sa production qui pourrait atteindre 180 000 barils/jour à partir de 2017, sur une période de cinquante ans, est cependant cruciale pour le groupe pétrolier pour maintenir l’objectif d’une production globale de 3 millions de barils/jour, un seuil psychologique auquel Total est attaché. «C’est le gage d’une croissance de la production à long terme», estime l’analyste indépendant Aymeric de Villaret.
Le pétrole produit en Alberta doit être exporté par un oléoduc qui devrait être réalisé par la société Enbridge, retenue par le groupe Fort Hills Energy, mais qui doit encore obtenir les autorisations nécessaires. Dans le contexte du blocage aux Etats-Unis, pour des raisons politiques, du projet géant Keystone XL, destiné à relier l’Alberta au Golfe du Mexique, une société canadienne, TransCanada, a par ailleurs annoncé, en août, le lancement d’un projet d’oléoduc, d’un coût de 12 milliards de dollars canadiens, pour acheminer le pétrole de l’Alberta sur la côte atlantique.
Cette perspective suscite la colère des écologistes canadiens qui ont assuré tout mettre en œuvre pour la faire échouer. L’acceptabilité de Fort Hills sera sans doute également un enjeu pour le consortium Fort Hills energy. Total mise sur les progrès de la technologie pour réduire les atteintes à l’environnement associées à l’exploitation des sables bitumineux, qui représentent également un coût, mais il aura fort à faire pour convaincre les scientifiques ou les prix Nobel qui se sont exprimés contre le recours à cette ressource et qui ont notamment invité l’Union européenne à interdire l’importation de pétrole issu de cette exploitation.
Au cours des derniers mois, la suractivité de Total et la multiplication de ses investissements ont pu susciter les interrogations. Selon les chiffres rendus publics mercredi matin, le résultat net ajusté du troisième trimestre de Total est en recul de 19% en euros, et de 14 % en dollars alors que dans le même temps son concurrent Shell annonce une chute de 35%. Le groupe anglo-néerlandais s’estime notamment pénalisé par des détournements de production alors que Total voit au contraire la production augmenter pour le deuxième trimestre et son ratio d’endettement baisser à 23 %. Total dit payer au troisième trimestre le prix d’une politique d’exploration particulièrement agressive qui pèse sur ses charges. Il est enfin pénalisé, comme Shell, par le marasme du secteur du raffinage en Europe où les marges ont été divisées par cinq au cours des derniers mois. Le groupe français mise sur ses réorganisations internes, le rapprochement du raffinage et de la pétrochimie, pour limiter les dégâts. Dans ce contexte d’entre-deux, Total a enfin choisi de laisser inchangé le montant de l’acompte sur dividende au troisième trimestre.GILLES PARIS in le quotidien "Le Monde" du 01/11/2013
Sables bitumineux : une extraction polluante
Ressource non conventionnelle
Le sable bitumineux est un mélange de pétrole brut, de sable, d’argile et d'eau. L'obtention de brut de synthèse requiert l'extraction du bitume par des procédés qui utilisent beaucoup d’eau, puis sa conversion chimique. Ces opérations génèrent trois fois plus de gaz à effet de serre que la production de pétrole classique.Réserves
Les principales réserves de sables bitumineux se situent en Alberta (Canada) et dans le bassin du fleuve Orénoque, au Venezuela.
Les sables bitumineux ont placé, fin 2009, le Canada au 2e rang mondial pour les réserves prouvées de pétrole, derrière l'Arabie Saouditestationnement vélo à Douai : jeu de chaises musicales
Douai, rue de Paris, photo prise le 01/11/2013 vers 11h30 -
lundi 28 octobre 2013
Eole Fiction
dimanche 27 octobre 2013 : 100% d'électricité d'origine renouvelable ?
Non, ce n'était pas le cas. Certes un article de Gille Paris paru sur son blog aujourd'hui et intitulé "La tempête, c’est bien pour les éoliennes, c’est moins bien pour les lignes électriques", annonce une part de 16% pour l'électricité d'origine éolienne ce dimanche. La consultation du site ECO2MIX nous permet cependant de constater que, ce dimanche, la puissance moyenne instannée des éoliennes a été de 5422 MW (13% de l'électricité consommée) tandis que celle de l'hydroélectricité était de 4562 MW (11% de l'électricité consommée). On avait donc ce jour là, presque un quart de l'électricité d'origine renouvelable (24%). On peut rappeler, qu'en termes de puissance éolienne installée par habitant (114 kw/hab.), la France arrive en quinzième position dans l'UE27. La puissance installée par habitant y est quasiment deux fois moindre que la puissance installée moyenne en Europe (210 kw/hab.) et 6,5 fois plus petite qu'au Danemark (746 kw/hab.). I have a dream. Imaginons que la France ait fait le pari pas si fou du Danemark. L'ensemble éolien+ hydraulique aurait alors fourni 39 805 MW de puissance instantannée, soit 96,4% de l'électricité consommée ce jour-là. Pour arriver à 100%, il suffit d'un peu de photovoltaïque (4,2% en Allemagne en 2012) ou d'un peu de biomasse (6,2% en Allemagne en 2012). La France aurait même pu se payer le luxe d'exporter son électricité d'origine renouvelable ! -
dimanche 27 octobre 2013
quelques tweets désenchantés
Frissons rue de l'abbaye des près
Je circulais dans le double sens de l'abbaye des près vers 19h avec, une fois n'est pas coutume, la visibilité la plus grande : non seulement l'éclairage performant d'une dynamo dans le moyeu mais également un gilet fluo. A l'intersection avec la rue Deforest, je ralentis (oui, je reconnais, j'ai du mal à m'arrêter aux stops). Une voiture circulant dans la rue Deforest s'arrête au stop, et ne voyant rien venir dans le sens de circulation automobile, redémarre aussitôt alors que j'étais devant son capot. Heureusement, elle a alors pilé. Je reconnais que les rares fois où je suis en voiture, j'ai du mal à suivre tous les mouvements. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles j'évite de l'utiliser. Mais il me semble que, si tous les douaisiens utilisaient un vélo pour les déplacements de proximité, ceux-ci seraient certainement plus attentifs aux cyclistes en double-sens. (Mince, j'ai déjà dépassé les 140 caractères)Manifestations poujadistes contre l'écotaxe en Bretagne !
Il fallait entendre le discours d'un patron voyou ce matin sur France Inter. En gros son discours était : "je ne fais pas de politique mais trop de taxes, trop de règles tuent l'entreprise et l'esprit d'entreprendre !". Encore un qui rêve du paradis grec !Jeremy Rifkin, guide suprême du Nord-Pas de Calais ?
Beaucoup de bruit pour rien ou un coup de pub pas plus cher qu'une campagne de Jacques Séguéla ? C'est l'impression qui se dégage à la lecture de l'article paru le 25/10/2013 sur le site internet du quotidien "Le Monde" sous la plume de Laetita Van Eeckhout et intitulé "L'économiste Jeremy Rifkin veut faire du Nord-Pas-de-Calais la région pilote de la transition énergétique d'ici à 2050".
Pour mémoire, Jacques Séguéla est celui qui a dit que, "si à cinquante ans, on n'a pas une Rolex, on a quand même raté sa vie !"ZAC de Lauwin-Planque : un archaïsme habillé de modernité écologique
fondation de l'une des 4 éoliennes de Lauwin Planque d'une puissance nominale de 3 MW et d'une hauteur de 150 mètres,
soit presque la moitié de celle de la Tour Eiffel !Rue Jean-Jaurès à Cuincy : victoire du lobby automobile
Sauve qui peut, Delille revient !
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lundi 14 octobre 2013
cyclistes, brillez !
Avec l'automne, le quotidien gratuit "20 minutes" se fait aujourd'hui le relais de la campagne lancée par l'association "La Prévention Routière" et la compagnie d'assurance "MMA" avec un article d'Olivier Aballain intitulé "le cycliste lillois est plus visible".
Arras, Boulevard Carnot,
photo prise le lundi 14/10/2013 avant la thrombose de 17h45 -
samedi 12 octobre 2013
Et si les Etats-Unis se recyclaient dans le vélo ?
Scraper Bike ; © photo issue du site http://originalscraperbikes.blogspot.fr/ Les Scraper Bikes sont un mouvement de socialisation fondé à Oackland en 2007 par Tyrone Stevenson.
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jeudi 10 octobre 2013
Pollution de l'air en France : 30 milliards € par an !
C'est le coût total de la pollution estimé par la CGDD (Commissariat Général au Développement Durable). Ce coût représente 1,5% du PIB (2032 milliards € en 2012).2,3% des français victimes du bruit routier
On estime que 1,3 million de personnes sont exposés à des niveaux sonores moyens quotidiens de plus de 68 décibels, engendrés par les grandes infrastructures routières. La nuit, 600 000 personnes, soit pratiquement 1% des français, sont gênées par un trafic routier important. Les niveaux sonores de 68 dB(A) le jour et 62 dB(A) la nuit entre 22h et 6h du matin, sont les seuils à partir desquels on estime que ceux-ci provoquent une gêne pour les habitants. A titre de comparaison, Le bruit d'un champ d'éoliennes dont on nous bassine tant, à 500 mètres de distance est inférieur à 44 dB(A), soit 64 fois moins puissant qu'un bruit de 62 dB(A) et 256 fois moins puissant qu'un bruit de 68 db(A)!Sources
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dimanche 6 octobre 2013
Douai : grande braderie d'octobre
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vendredi 4 octobre 2013
Eolien : deux pales en avant, trois pales en arrière
Quatre éoliennes à Lauwin-Planque à partir de mars 2014
Le projet éolien de la plaine agricole de Lauwin-Planque est du à la réticence des banquiers selon Antoine Brebion, président de la société lilloise Ecotera Développement, promoteur du projet lauwinois. L’association Vent de colère a en effet engagé un recours devant le Conseil d’Etat à l’encontre de l’arrêté tarifaire éolien du 17 novembre 2008 en arguant du fait qu’il instaurait un tarif de rachat de l'électricité supérieur au prix du marché. Ce recours aurait bloqué tout financement de l'éolien pendant un an.
Ecotera a construit les fondations d’un montant de 300 000 à 400 000 € par machine. Les 4 éoliennes hautes de 150m et d’une puissance de 3 MW chacune seront installées au premier trimestre 2014 si les conditions climatiques sont favorables. Le coût du raccordement au réseau électrique est de un million d’euros, l’investissement total étant de 16 millions € (1,33 million/MW). Les trois mégawatts correspondent à la consommation électrique (hors chauffage) de sept mille deux cents foyers (sic !). La Communauté d’agglomération du Douaisis et Lauwin-Planque, la commune d’accueil, percevront les taxes afférentes à la production d’énergie électrique (84 000 €/an). Ecotera escompte rentabiliser son investissement en une dizaine d’années.Un projet à Marcq-en-Ostrevent
Un second projet à Marcq-en-Ostrevent de 7 éoliennes de 3 MW attend, pour se concrétiser, la suppression du radar de l'ancienne base aérienne 103 de Cambrai - Épinoy qui devrait avoir lieu fin 2014.
A part les critiques de René Ledieu, maire d’Esquerchin qui refuse toute éolienne sur son territoire, Ecotera n’a eu à affronter aucun recours devant le tribunal administratif comme ici et là en France, lorsqu'un champ d’éoliennes pointe ses pales.
Enfin, Ecotera n’érigera pas de machines sur les communes de Cantin et Dechy susceptibles d’en accueillir.article légèrement résumé de BERTRAND BUSSIERE in le quotidien La Voix du Nord du 04/10/2013
La Compagnie du vent condamnée à démonter dix éoliennes dans le Ternois
Le propriétaire flamand, Erik Wallecan, du château de la commune de Flers (195 hab. en 2010, 35 hab./km²), près de Saint-Pol-sur-Ternoise, est tout sourire. La Compagnie du vent, dont le siège est situé à Montpellier est une filiale du groupe GDF-Suez, qui avait implanté deux parcs éoliens à proximité, vient d'être condamnée en première instance par le TGI de Montpellier. Le parc de 5 éoliennes à Boubers sur Canche et le parc de 5 éoliennes à Conchy sur Canche d'une puissance totale de 16,7 MW qui ont été inaugurés en juin 2007, devront être démontées. Selon, la Compagnie du Vent, Ces deux parcs dont le coût d'installation s'est monté à 21,4 millions € (1,28 M€/MW) produisaient 38 GWh/an (facteur de charge de 26%) capables, selon la Voix du Nord, d'alimenter en électricité la moitié de la population d'Arras, soit 24 000 habitants (consommation moyenne de 1 600 kW/an/hab. c'est à dire sans chauffage électrique). Plusieurs « critères de nuisances » ont été retenus. Même si la Compagnie du vent a interjeté appel, les propriétaires iront « jusqu'au bout ». La Compagnie du vent a été condamnée à démonter dix éoliennes, dans un délai de quatre mois. Si ce n’est pas le cas, 500 euros par jour de retard et par éolienne lui seront alors réclamés. La compagnie devra aussi débourser 37 500 euros pour indemniser le couple flamand propriétaire du château de Flers. Le jugement établit- un préjudice esthétique de « dégradation de l’environnement résultant d’une déna¬turation totale d’un paysage bucolique et champêtre»,
- un préjudice auditif en raison du « ronronnement et du sifflement des éoliennes »
- un préjudice visuel provoqué par le «clignotement des flashs blancs ou rouges toutes les deux se¬condes, de jour et de nuit ».
Territoire « en péril » ?
Pour l’avocat arrageois du propriétaire du château, Philippe Bodereau, la décision de justice a « le mérite de prendre en compte toutes les nuisances provoquées par les éoliennes». Le classement aux Monuments historiques du château de Flers n’a en rien fait pencher la balance. La décision serait un espoir pour « tous ceux qui se battent contre les éoliennes, poursuit l’avocat. On a l’impression que l’on sacrifie les paysages et la qualité de vie des habitants sur l’autel de l’écologie. » Du côté des élus, dont Roger Dheilly, maire de Boubers-sur-Canche, où est implanté l’un des deux parcs, la décision de justice a jeté comme un froid. Car les éoliennes sont aussi une ressource financière pour la communauté de communes de la région de Frévent (6 700 habitants) et pour les communes : à peu près 10 000 euros par an et par machine, soit 100 000 €/an (27,4 €/foyer fiscal). Et si les éoliennes sont démontées, « ça risque de mettre en péril un territoire déjà fragilisé», note le président de la com’ de com’, Jean-Luc Faÿ.
Des élus plus que surpris par cette nouvelle, car « les permis ont été délivrés dans les règles, tout a été fait dans la légalité », souligne le maire de Conchy, Dominique Coquet. « Je ne comprends pas qu’on remette en cause la décision du préfet», poursuit Jean-Luc Faÿ. "Il y a eu six ans d’instruction du dossier... ». Six années au cours desquelles aucun collectif anti-éolien ne s’était créé sur le territoire où les éoliennes continuent de pousser.article à peine modifié d'Alexis DEGROOTE ET Camille GAUBERT in le quotidien "La Voix du Nord" du 03/10/2013
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jeudi 3 octobre 2013
V'Lille : un bilan en demi-teinte après son lancement
Le départ du V'Lille s'était fait en fanfare et la com' de LMCU annonçait le plus grand service de vélos de location de France !
Un article de Patrick Seghi publié ce jour dans le quotidien "La Voix du Nord" fait le point après deux ans d'existence sous le titre
V'Lille souffle ses deux bougies : le libre service a un côté addictif
L'article rappelle que, sur les 10 000 vélos de location annoncés en mai 2011 sur le territoire de LMCU, seuls 2 150 sont des VLS (Vélos en Libre Service) pour des raisons d'économie évidente : le VLS lillois, même s'il est bien moins cher avec son coût annuel de 1982 € que les autres VLS dont celui de Decaux estimé généralement à 3 000 € est encore atrocement cher par rapport à un VLD (Vélo de location de longue Durée) dont le coût annuel ne serait que de 240 € pour la Communauté Urbaine. Sauf que le hic réside dans le fait que, seuls 1700 VLD sont en circulation deux ans après le lancement du V'Lille. Car le VLD, malgré un prix de location dérisoire de 36 €/an et de 24 €/an pour un abonné aux transports en commun de transpole, ne peut connaître un véritable succès si l'on ne résoud pas le problème du stationnement résidentiel. Que celui qui n'a jamais vu un vélo sur un balcon au troisième étage d'un appartement sans ascenceur me lance la première sonnette ! Sans compter que le VLD superbement équipé est atrocement lourd (21 kg et même 24,5 kg pour le char d'assaut qu'est le VLS) par rapport aux vélos du même fabricant.
De surcroît, même si les 2 150 VLS sont un succès avec plus de 5 millions de location en deux ans, soit plus de 3,2 locations/vélo/jour (si l'on considère que la mise en place au sein de l'agglo n'a été que progressive), le nombre de location varie de moins de 1 location/vélo/jour pour les communes de Roubaix, Tourcoing et Wattrelos à 4,7 locations/vélo/jour à Lille. -
samedi 28 septembre 2013
TER : la meilleure et la pire des choses
Grâce à la carte Fideli'TER, l'abonnement mensuel Douai-Arras revient à 59,60 €. L'employeur remboursant 50% de l'abonnement, le coût réel de l'abonnement est de 29,80€/mois soit, dans le cas de 5 trajets par semaine, un coût de 0,74 €/trajet en train et, dans mon cas (2 trajets par semaine), un coût de 1,87 €/trajet. Un prix qui défie toute concurrence par rapport à la voiture individuelle. Même si on se contente, comme le fait le site Via-Michelin, de ne prendre en compte pour le trajet que le coût du carburant, le montant en voiture avec une Ford Focus à 2,33 €/trajet (consommation de 6l/100km), soit 25% plus cher que le train dans mon cas et 215% plus cher dans le cas d'un salarié effectuant le trajet 5 fois par semaine. Si on considère que le coût du carburant ne représente qu'un tiers du prix d'un trajet en voiture, la comparaison est encore plus dure pour la voiture particulière : le trajet en VP revient 9,5 fois plus cher dans le cas de 5 AR (aller-retour) par semaine et 3,7 fois plus cher dans mon cas.
Gain de temps alors ? Même pas. Selon le site Via-Michelin, la durée du trajet serait de 39 minutes. Le matin, avec un TER particulièrement performant (trajet en train de 12 min.), la durée du trajet de porte à porte dure 35 minutes. Etant d'un naturel prudent, je pars de chez moi dès 7h10 pour arriver au Lycée Robespierre à 7h45. -
samedi 21 septembre 2013
instantanné cycliste
Douai, rue Saint Christophe, jeune cycliste et sa maman, photo prise le 21/09/2013 -
lundi 9 septembre 2013
Un vélo dans le TER, c'est du sport !
Le TER picard Lille-Amiens arrive à Douai à 7h23 et à Arras à 7h35. Ce TER plus rapide que la plupart des TGV du moins sur ce tronçon est très fréquenté de par son heure de départ et sa rapidité. Le hic réside dans le fait que ce TER picard est dépourvu d'emplacement vélo. Mais le serait-il qu'à priori, les emplacements vélo seraient probablement non disponibles étant donné la densité des passagers. Bref, ce lundi matin, J'ai voyagé avec le vélo à cheval sur l'escalier menant au premier étage de la rame. Le soir, un TER picard Amiens-Lille s'arrête à Arras à 17h57 et arrive à Douai à 18h26. Même absence d'emplacement vélo malgré une fréquentation moindre. Ce soir-là, trois vélos étaient à la queue leu leu dans le couloir du TER qui longe les toilettes.
Malgré une pratique cyclable sans commune mesure avec celle des pays d'Europe du Nord, la possibilité d'emporter gratuitement son vélo dans les TER atteint vite ses limites. Rappelons que, dans les pays d'Europe du Nord (Allemagne, Belgique et Pays-Bas entre autres), le transport du vélo dans les trains est payant et le prix en est même dissuasif. Pour certains trains, le système d'Europe du Nord du Brompton, vélo pliant chic, est une solution un peu chère (un Brompton coûte environ 1200 € sans les options). L'autre solution adoptée dans les pays d'Europe du Nord d'un vélo dans la gare d'origine et d'un autre dans la gare de destination semble plus raisonnable. -
vendredi 7 septembre 2013
Douai : disparition d'un vélociste
En empruntant la rue de Paris, je me suis rendu compte que le concessionnaire Motobécane (MBK) avait définitivement fermé ses portes. -
30 août 2013
Douai : pose de la première pierre de la "Maison du Vélo"
Douai, 30 août 2013 ; pose de la première pierre de la Maison du Vélo à Douai ; © photo Pierre KOKOSZYNSKIOn peut voir sur la photo, de gauche à droite - Didier Leroy, Président de Droit d'Vélo Douaisis ;
- Jacques Vernier qui a, entre autres attributions, le rôle de maire de Douai;
- Françoise Prouvost, Présidente du SMTD (Syndicat Mixte des Transports du Douaisis)
- Daniel Percheron, Président du Conseil Régional du Nord-Pas de Calais ;
- Paulo Serge Lopez, élu régional et surtout le Monsieur Vélo du Conseil Régional ;
- Frédéric Chéreau, élu de l'opposition (PS) au Conseil Municipal de Douai et élu au Conseil Régional ;
- Jean-Marie Marquaille, Vice-Président PS du SMTD en charge des finances ;
Quelques données
- La gare de Douai est la deuxième gare de la région Nord-Pas de Calais en termes de fréquentation avec plus de 6 millions de voyageurs en gare de Douai, soit, en moyenne, presque 16500 voyageurs/jour ;
- le coût de construction de la maison du vélo est estimé à 855 000 € HT pris en charge par le SMTD à hauteur de 360 000 € (42%), le Conseil général pour 324 000 € (38%) et la ville de Douai pour 171 000 € (20%) ;
- la maison du vélo devrait ouvrir ses portes en dans 10 mois soit en juin 2014 ;
- cette maison comprendra un local vélo couvert, fermé et sécurisé pouvant accueillir une centaine de vélos (8 550 €/place de stationnement vélo ?). Elle devrait comprendre aussi un atelier destiné aux petites réparations qui, sauf erreur de ma part, devrait être animé par l'association Droit d'Vélo Douaisis, une fois par mois.
Dunkerque lance son système de vélos en libre service
Tandis que Douai se contentait de poser la première pierre de la "Maison du Vélo" dont la dénomination plus exacte devrait être, comme le rappelait Françoise Prouvost dans son discours, la maison de la mobilité, la Dunkerque Littoral inaugurait ce jour là son projet beaucoup plus médiatique de VLS. Dunkerque sera donc la troisième communauté d'agglomération de la région, avec Lille et Calais, à posséder son système de VLS appelé Dk'Vélo.
vélo en libre service Dk'vélo
Modes actifs et commerces de centre ville
La lettre d'information n°113 du GRACQ, ASBL wallone nous apprend q'une étude a été publiée par la ville de Copenhague (Danemark) en 2 013 sur le montant des achats en fonction du mode de transport. Bilan des courses : les modes durables arrivent en tête contrairement à ce que croient la plupart des commerçants et des défenseurs de l'"homo automobilis" qui aurait remplacé l'"homo sapiens". Le douaisis a malheureusement un représentant archaïque de cette secte en la personne de Marc H. qui pollue les réseaux sociaux avec son discours monolithique.
Copenhague : deux tiers du CA des commerces grâce aux modes durables
Plus des deux tiers du montant des achats (68%) dans les commerces de centre ville, supermarchés inclus, hypermarchés situés en général en périphérie exclus, sont le fait des modes durables : 32% pour la bicyclette, 23% pour la marche à pied et 13% pour les transports publics). Il faut également préciser que 80% des achats en centre ville s'y font en modes durables : 35% à bicyclette ; un tiers à pied et 12% en transports publics.
Dans le résumé de cette étude, le GRACQ insiste sur l'importance de la bonne répartition du stationnement vélo pour les achats à vélo. Tout comme les automobilistes ont une fâcheuse tendance sur Douai et probablement dans la plupart des villes moyennes, à se garer en double file pour faire leurs courses, les cyclistes au quotidien apprécient aussi le fait d'avoir un stationnement vélo à proximité de leurs lieux d'achat.
On pourrait également préciser que l'un des freins aux courses à vélo réside dans la culture vélo française axée sur le vélo de loisir. Or les vélos de loisir ne sont que très rarement équipés d'un porte-bagage et donc, à fortiori, munis de sacoches pouvant accueillir les emplettes.
Cette étude vient conforter l'étude faite par la FUB en 2003 qui montrait que le les achats faits par les cyclistes étaient certes d'un montant moindre mais que ceci était compensé par une plus grande fréquence.
Le GRACQ rappelle également que la quasi-totalité des achats (94%) peut être effectuée à vélo dont seulement 14% exigent une remorque selon une étude effectuée à Graz en Autriche. -
jeudi 29 août 2013
Vélotaxis
vélotaxi à Arras
Le premier vélotaxi d'occasion a fait son apparition à Arras en juin 2009 à l'initiative de Vincent Rombouts né en 1981. Depuis, la petite entreprise a prospéré car Vincent Rombouts est devenu créateur en avril de la SARL "Véloman", agence et conseil en publicité dont il est le gestionnaire. Son entreprise est franchisée du réseau Cycloville et comptait en novembre 2012 trois vélotaxis sur Arras. C'est le même Vincent Rombouts qui est à l'initiative de la circulation d'un vélotaxi sur Lens, profitant de l'opportunité de l'ouverture du "Louvre Lens". Son dynamisme a été récompensé par "le trophée de la jeunesse", un prix remis par la "jeune chambre économique" d'Arras.Sources
- article "Ça roule pour Vincent Rombouts, premier vélo-taxi arrageois" paru dans le quotidien "La Voix du Nord" du 13/07/2009 ;
- interview de Vincent Rombouts, lauréat des trophées 2011 de la jeunesse de la Jeune Chambre économique d'Arras ;
- fiche signalétique de Vincent Rombouts et de Veloman sur le site edecideur.com
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dimanche 25 août 2013
Utrecht s'apprête à construire le plus grand garage à vélos du monde !
Pierre KOKOSZYNSKI
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mercredi 21 août 2013
Fukushima : un cocktail d'eaux radioactives
On savait déjà depuis peu que Tepco déversait, depuis la catastrophe de mars 2011, 300 tonnes (300 m3 ou 300 000 litres) d'eau radioactive dans l'océan, une manière peu élégante de résoudre à la fois le problème du stockage et du retraitement. Lundi 19 août, un réservoir qui a laissé s'échapper de l'eau hautement radioactive : 80 millions de becquerels par litre délivrés par le strontium et d'autres éléments radioactifs. La radioactivité mesurée s'élevait, à 50 cm au dessus de la nappe radioactive à 100 millisieverts par heure, soit l'équivalent de 5 fois la dose annuelle admissible pour les travailleurs du nucléaire : on ne pourra même pas envoyer les burakumin éponger la fuite avec des serpillières ! -
mardi 20 août 2012
Crise mondiale ou crise de la surconsommation ?
L'article "Mardi 20 août, l'humanité entre en période de "dette écologique" publié par Thomas Diego Badia sur le site du quotidien "Le Monde" se fait l'écho de l'info pbuliée par l'association.
Ainsi, dès le 20 août, selon cette association, l'humanité a atteint le "global Overshoot Day" (jour du dépassement), c'est à dire que dès le 20 août, l'humanité a consommé la totalité des ressources disponibles annuellement. A partir d'aujourd'hui, l'humanité vit à crédit, c'est à dire qu'elle consomme ce qu'elle devrait léguer aux générations futures. Malgré la crise dont on nous rabat les oreilles, ce jour du dépassement global a été avancé de 38 jours par rapport à 2011, c'est à dire en plein été. L'annonce a donc toutes les chances de passer inaperçue en ce mois de farniente et d'embouteillage sur les routes des plages. L'article précise qu'en 2000, ce "jour du dépassement global" n'avait lieu que le 20 octobre même si les experts de GFN n'évaluent la quantité de ressources consommées dans le monde et la manière dont elles sont gérées que depuis 2003. Si l'on consulte le site de l'association relatif à cette informatio, on découvre que c'est à partir de 1968, année du célèbre slogan "soyons réalistes, demandons l'impossible", slogan récupéré par les publicitaires que l'humanité a consommé plus que ce que la terre pouvait produire. -
mardi 20 juillet 2013
Douai : le projet d'aquarkarting a coulé !
C'est ce que nous apprend un article du quotidien régional "La Voix du Nord". On s'en réjouit tant cette installation défigure le plan d'eau du rivage Gayant. L'article relatant le flop est particulièrement intéressant sur le fonctionnement du système capitaliste. Par le jeu des sous-traitants en cascade, la piste mène en Chine, pays où les batteries ont été fabriquées, batteries qui ont cramé dès le premier test sur le plan d'eau. -
vendredi 26 juillet 2013
Poor Eveole !
On savait le "tram" Eveole fragile, toussant par tous temps à en perdre sa carlingue. On savait qu'il n'aimait pas le froid comme l'ont indiqué les incidents à répétition au cours de l'hiver. On apprend maintenant, comme l'indique l'article ci-dessous, publié dans le quotidien "La Voix du Nord" de ce jour, qu'il ne supporte pas non plus la chaleur alors qu'il aurait été exporté en Turquie selon APTS.
LE TRAM EN SURCHAUFFE ?
Avec les fortes chaleurs, il n’y a pas que les organismes qui sont mis à mal. Le tram Évéole subit lui aussi des bouffées de chaleur. Cible particulière des soucis : la climatisation. Celle-ci provoquerait des pannes dans certains véhicules, exclusivement les trams. «Il y a des dysfonctionnements et nous nous excusons du désagrément créé, souligne Dimitri Defoort, directeur d’opération chez Évéole. Malheureusement, des problèmes techniques sur certaines climatisations de la ligne A ont entraîné des pannes nous mettant dans l’impossibilité de faire circuler les véhicules concernés pour garantir la sécurité de la clientèle et des conducteurs. Concrètement, au lieu d'un tram toutes les 20 minutes, cela tournerait plutôt autour d’un toutes les 30 minutes. » Le service technique de la société travaille sur des mesures correctives pour rectifier le problème.Accident de cycliste à Wandignies-Hamage
Le cycliste dans le coma, un appel à témoin lancé
Mardi matin, peu avant 9 heures à Wandignies-Hamage sur la route D 81, un vélo a été percuté par une camionnette Renault Master. Gravement touché et héliporté au centre hospitalier de Lille, le cycliste brillonnais de 32 ans est toujours entre la vie et la mort, dans le coma.[...]
Les forces de l'ordre ont d’ailleurs lancé un appel à témoin pour les aider à identifier les causes de l’accident [...]. -
vendredi 19 juillet 2013
"La pub parodique qui fait enrager Citroën" ci-dessous a été citée par le blogger du quotidien "Le Monde", Olivier Razemon et aurait très bien pu être conseillée par le site ®Carfree.If Car Commercials Were Based on Fact not Fiction - 001 from Ivan Conte on Vimeo.
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jeudi 4 juillet 2013
Sechs und Dreissig Urlaubs Geist
Esprit des congès de 1936
Un article écrit par un membre de l'AF3V indiquait qu'"en Allemagne, le vélo, moyen de transport urbain bien établi, devient un loisir de masse". Confirmation donc avec cette rencontre fortuite. Et pendant ce temps, le Schéma National des Véloroutes et Voies Vertes validé en 1998, qui, après sa révision en 2010, doit avoir à long (sic !) terme, une longueur totale de 20 000 km, ne cesse de faire du surplace en France. Comme le précise l'AF3V, la France a ici, comme dans de nombreux autres domaines, plusieurs longueurs de retard sur ses voisins européens.Pierre KOKOSZYNSKI
Notes et Sources
- 1 : article "Les contes de fées, j'y crois" de Jérôme Hourquet in le n° 108 de "Vélocité" , journal de la FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette) de novembre-décembre 2010.
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samedi 29 juin 2013
Le vélo débarquera-t-il à Long-Island ?
En ce jour de départ du 100° tour de France cycliste, la chaîne culturelle franco-allemande diffusait un reportage sur le vélo à travers le monde constitué de 3 parties : un documentaire sur le vélo à New-York, un deuxième documentaire déjà diffusé sur la promotion du vélo en Zambie et un troisième documentaire sur une expo du vélo qui accède au Musée à Vienne. Ce documentaire peut être visionné pendant 7 jours.
New-York : le vélo trace sa route dans les années 2000
Non, pas vraiment. Après une décennie perdue dans les années 1990, le vélo a en effet connu une progression fulgurante d'après les comptages effectués par le DOT (Department Of Transportation) de NYC . Sur les 21 points de comptage, alors qu'on ne comptait que 6 600 cyclistes en 1980, celui-ci est passé à 10 900 en 1990 et seulement à 12800 en 2000. Mais depuis 2000, le nombre de cyclistes connaît une augmentation presque à deux chiffres à presque 2 chiffres : + 9,3%/an. En 12 ans, le nombre de cyclistes a été multiplié par 2,5. Et, fait remarquable, le nombre de blessés graves et de morts est resté stable au cours de ces 13 dernières années. -
vendredi 21 juin 2013
Nord-Pas de Calais : cercle vicieux
Un dossier en pages 2 et 3 du quotidien régional "La Voix du Nord" réalisé par Yannick Boucher était consacré à la biodiversité sous le titre :Alerte rouge, la nature broie du noir
Certes, la nature de la région NPdC broie du noir suite à deux siècles d'exploitation charbonnière et de son cortège d'industries métallurgiques qui ont contribué à polluer durablement les sols de la région. Cependant la menace actuelle qui peut s'apparenter au couperet final réside dans la périurbanisation galopante et, le moins que l'on puisse dire, non maîtrisée avec son cortège de nouvelles voies de communication contribuant à multiplier les coupures pour la faune et la flore. Une autre menace tout aussi grave réside dans l'agriculture usant et abusant des pesticides à tel point que les refuges de la biodiversité sont actuellement les territoires urbains.Schizophrénie française
Le quotidien "Le Monde" de ce jour publiait sur la même page dans la rubrique "Culture (sic !) et Style" deux articles à priori antinomyques. Le premier article écrit par Alain Constant était consacré au Grand Cherokee, 4x4 de la marque mythique (resic !) Jeep, filiale de Chrysler dont l'actionnaire principal est Fiat, avait pour titre :Le Grand Cherokee repart au combat
On se réjouit que Jeep n'ait écoulé que 4 000 exemplaires en France, "mévente" liée, selon l'auteur, à l'existence d'un malus de 6 000 € lors de l'immatriculation d'un véhicule neuf. On s'inquiète que la marque ait par contre battu un record historique en 2012 avec plus de 700 000 Jeep vendues en 2012 surtout quand on sait que le modèle phare de la marque est le Jeep Grand Cherokee, un monstre de 2,4 tonnes. On remarquera d'ailleurs la prégnance de l'antimodèle américain au Mexique. On peut remarquer en effet que la manifestation cyclonudiste au Mexique évoquée dans le billet d'humeur du 10 juin 2013, était encadrée par un flot presque continu de 4x4 dont au moins 3 Jeep. Un autre article d'Olivier de Razemon évoquait l'absence de politique cyclable du grouvernement français. On se souvient que le Plan National Vélo français avait été adopté 3 mois avant la fin du mandat du précédent Président de la République, Nicolas Sarkozy. Cette adoption tardive était un signal de mauvais augure. L'article est intitulé :A quand une indemnité pour se déplacer à bicyclette ?
O. de R. indique qu'il a fallu plus d'un an pour que le nouveau ministre des transports, Frédéric Cuvillier, se mette dans les roues de son prédécesseur, Thierry Mariani, en affirme souhaiter développer les modes actifs. En France, tout commence par des commissions plus ou moins bidon. Un groupe de 34 personnes réunissant associatifs, parlementaires, élus et fonctionnaires sous la direction de Dominique Lebrun, doit donc remettre un rapport à l'automne 2012.Pologne : bagnoles et couvre-feu pour les piétons
Le même O. de R. évoque la situation polonaise dans son billet du jour daté du 21/06/2013 sous le titre :Insolite : la Pologne impose le gilet jaune...aux piétons
On y apprend que la Diète polonaise (le parlement polonais) a voté le 13 juin 2013 un texte imposant le gilet jaune fluorescent aux piétons circulant de nuit hors des villes.La loi du plus fort
Cafouillis à Fukushima
Les incidents sont si fréquents à Fukushima qu'ils ne font plus la une du site internet du quotidien "Le Monde". C'est le cas pour deux articles relégués dans la rubrique "Planète", le premier publié ce jour en collaboration avec l'AFP intitulé
Fukushima : fuite de 250 litres d'eau radioactive
Le deuxième publié le 19/06/2012 en collaboration avec l'AFP intitulé :Fukushima : niveaux élevés de strontium radioactif et tritium dans l'eau souterraine
Notes et sources
- Dominique Lebrun est le coordinateur interministériel pour le développement de l'usage du vélo (ie Monsieur Vélo) depuis décembre 2011 et adjoint (Nouveau Centre) au maire de Saint-Cloud ("Des sous pour habiter Saint Cloud ?) dans les Hauts de Seine. On s'émeut de la compétence et de la responsabilité d'un élu municipal d'une ville, Saint Cloud, dont le site officiel ne fait mention, dans les déplacements, ni du vélo, ni de la marche à pied. Il faut reconnaître cependant que la ville est de taille modeste (30 227 habitants en 2011) et relativement escarpée, ce qui ne favorise pas les déplacements à vélo.
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lundi 10 juin 2013
manifestations cyclonudistes au Mexique
Une dépêche de l'AFP était reprise par le quotidien 20' de ce jour. Celle-ci relatait des manifestations cyclonudistes ayant eu lieu dans la capitale Mexico1 (2000 participants) et dans la ville de Guadalajara (3 000 participants). On remarquera que la manifestation de Guadalajara a réuni deux fois plus de participants (pratiquement deux manifestants pour 1000 habitants) que la fête européenne du vélo à Douai en 2013(une cinquantaine de personnes soit un participant pour 1000 habitants).
Mexique : deux fois moins de véhicules mais trois fois plus d'accidents mortels
Le Mexique a un taux de motorisation en pleine explosion qu'envient les constructeurs automobiles européens. Le nombre de voitures particulières est passé de 12,6 millions en 1997 à 29,1 millions en 2008 (taux de croissance moyen annuel de 8%) pour atteindre 264 véhicules particuliers (VP)/1000 habitants en 2008.
Le nombre de tués liés à la circulation routière est estimé à 24 000 personnes au Mexique en 2008 (22,8 personnes tuées/ 100 000 habitants), soit 3,5 fois plus qu'en France, pays qui n'est qu'un élève plus que moyen en Europe. Selon ces chiffres, la circulation routière serait la deuxième cause de mort violente au Mexique peu après les homicides : on a pu compter un peu plus de 27 000 homicides au Mexique en 2011 (4), soit 24 homicides/100 000 habitants.
La France possède par contre, comme la plupart des pays de la vieille Europe, un taux de motorisation (3) qui ne progresse que beaucoup plus lentement. Le parc automobile est ainsi passé de 33,8 millions de véhicules en 2001 à 38,1 en 2012 (moins de 1,1% en moyenne par an). Mais le nombre de VP n'est, quand à lui, que de 31,5 millions. On a donc un taux de motorisation de 482 VP pour 1000 habitants en France.
manifestation cyclonudiste à Mexico
© Desrus Bénédicte/SIPAUSA/SIPANotes et sources
- 1 : Le district fédéral de Mexico comptait 8,7 millions d'habitants en 2005. La ville de Guadalajara comptait 1,6 millions d'habitants en 2005. Le Mexique a, quand à lui, une population totale de 112 millions d'habitants en 2010 et, selon l'OCDE, un PIB/habitant de 15 940 $ en 2011 plus de deux fois moins élevé que celui de la France (35 133 $)
- 2 : parc automobile au Mexique : p. 11 du diaporama de la conférence du docteur José Angel Codova Villalobos sur l"'initiative mexicaine pour la sécurité routière" lors des journées francophones de la sécurité routière en 2010.
- 3 : parc automobile français : article consacré à ce thème par Wikipédia
- 4 : nombre d'homicides au Mexique en 2011 : article "Violence au Mexique – Le bilan est de 95 632 homicides en cinq ans !" publié le 24/08/2012 sur le site du Grand Journal ;
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jeudi 06 juin 2013
Chaud, chaud, chaud, évéole caracole !
accident de la place Carnot survenu aujourd'hui vers 18h40
Les sourires de Gayant Publié le 06/06/2013 Par La Voix du Nord Réaction (1) Share on rss "Tram en panne : rebelote Après l’épisode du tram qui prend feu, vu dans nos pages il y a quelques jours, (encore) le coup de la panne... Pas le premier du genre et sans doute pas le dernier non plus. Celui-là a été constaté hier soir, devant la gare, aux environs de 18 h 45 : un tram, le capot arrière en rideau (notre photo). Un incident à répétition qui prête à sourire, enfin... surtout au sein de la rédaction. Du côté des élus, comme des usagers, sans doute un peu moins."Retour des hirondelles
Ci-contre, un nid d'hirondelle de fenêtre (Delichum Urbicum) au Lycée Arthur Rimbaud de Sin le Noble. Selon Sophie P., une enseignante de SVT, la colonie du Lycée serait la plus importante de France. Celle-ci aurait été menacée en 2011 par l'épidémie de grippe aviaire. Il a alors été question de supprimer tous les nids présents sur le bâtiment.
Nid d'hirondelle de fenêtre au Lycée Arthur Rimbaud de Sin le Noble,
photo prise le 06 juin 2013 -
dimanche 2 juin 2013
fête européenne du vélo à Douai
A cette occasion, l'association Droit d'Vélo Douaisis proposait une balade à vélo intitulée "Sur les traces de l’occupation, moments de résistance" qui évoquait les lieux de mémoire de la seconde guerre mondiale à Douai et, plus particulièrement, ceux de la résistance. Une cinquantaine de personnes ont participé à ce "pélerinage" cycliste rassemblant toutes les tendances de l'échiquier politique allant du Parti Communiste (Odile Hage) à l'UMP (Union pour la Majorité Présidentielle) avec Benoît Bufquin en passant par EELV (Europe Ecologie les Verts) avec Jackie Avenel.Evocation de Suzanne Lanoy par Odile Hage (74 ans) face à une maison rue de la Herse à Douai Suzanne Lanoy est née en juillet 1913 et était professeur en histoire à l'école normale de filles de Douai. Elle adhéra au Parti Communiste en 1934 où elle fut militante. En 1941, Suzanne Lanoy s'occupe d'un journal d'enseigants résistants de la région NPdC. Fin 1942, elle fonde et édite son propre "journal" intitulé "Vaincre" qui sort une fois par mois. Elle imprime et diffuse également d'autres journaux clandestins malgré une première arrestation fin 1942. En 1943, René Lanoy, son mari, connu dans la résistance sous le nom de "Gilbert", devient chef du Front National de Libération de la région NPdC. Elle est arrêtée le 2 mars 1944 lors d'une perquisition effectuée par la Gestapo. Lors de son emprisonnement, elle est torturée et meurt d'épuisement le 6 mars 1944 à l'âge de 31 ans sans avoir livré aucun nom de résistants.
Une plaque commémorative a été apposée sur la façade de cette maison en 2008. -
vendredi 31 mai 2013
Surgénérateurs : les (réacteurs) bombes de 4° génération ?
L'article "Le nucléaire japonais manque toujours de sûreté et de transparence" publié dans l'édition du quotidien "Le Monde" du 31/05/2013 par Philippe Messmer nous invite à évoquer les surgénérateurs. On y apprend que le surgénérateur expérimental de Monju (280 MW) devrait voir son redémarrage interdit par l'autorité de régulation nucléaire (ARN) japonaise. Selon cet organisme, "plus de 10 000 appareils, dont certains essentiels pour la sécurité, n'auraient pas été suffisamment contrôlés". Le surgénérateur de Monju a coûté depuis les premiers travaux en 1986, 7,65 milliards € 27,3 millions €/MW, soit 18 fois plus cher que le coût d'installation d'une éolienne clés en main (1,5 million €/MW). L'article nous apprend que le surgénérateur de Monju qui avait démarré le 5 avril 1994, a été arrêté en décembre 1995, soit 22 mois après son lancement, suite à une fuite de 700 kg de sodium alimentant le circuit de refroidissement. Cet accident est l'un des plus graves de l'industrie nucléaire japonaise après Fukushima bien sûr. Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, le sodium liquide est une vraie merde (et c'est un euphémisme) car il au contact de l'air, désagréger le béton et engendrer une explosion au contact de l'eau due à l'émission de dihydrogène (H2). Ce surgénérateur n'aurait fourni depuis sa mise en service qu'une heure d'électricité (3), soit 280 000 kwh, ce qui porte le coût du kwh fourni par Monju à plus de 27 300 € le kwH ! De quoi faire hurler la CRE (Commission de Régulation de l'Energie) qui ne cessait de protester contre le kwh photovoltaïque qui a pu être payé, horreur, 0,5 € le kwh.Sources et notes
- 1 : On peut regretter q'une fois de plus, cet article du quotidien "Le Monde" soit réservé aux abonnés. Tout se passe comme si les articles les plus insignifiants étaient payants et les plus intéressants payants.
- 2 : coût du MW éolien : article de Wikipédia "Financement et économie de l'électricité éolienne"
- 3 : les anglophones pourront lire avec intérêt l'article anglais de Wikipédia consacré au surgénérateur de Monju.
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jeudi 30 mai 2013
Douai ville cyclable et fière de l'être ?
La ville de Douai distribuera en effet un plan des aménagements cyclables (voies cyclables et stationnement vélo) avec le mensuel municipal de juin 2013. Ce plan rappellera, comme dans la plupart des documents de ce type, les droits et devoirs des cyclistes. Cet événement qui en est un est accompagné d'une campagne de presse. La presse locale s'en est fait l'écho : un article de Françoise Tourbe dans le quotidien "La Voix du Nord" du 28/05/2013 intitulé "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les deux-roues est dans Douai à vélo" et une page écrite par Simon Gradisnik dans l'hebdomadaire "L'Observateur du Douaisis" n° 542 du 30/05/2013 intitulée "Douai à vélo, l'Observateur vous raconte sa balade".
Douai, Boulevard Lahure, piste cyclable dans la montée entre le centre de recherche de l'Ecole des Mines et le pont bleu de la rue Rhin et Danube. Cette piste cyclable a été réalisée en 2013. Côté ouest c'est à dire côté Scarpe, l'ancienne bande cyclable a été maintenue. Cette piste cyclable est la bienvenue car elle sécurise les cyclistes dans la montée : la vitesse des cyclistes étant plus faible dans la montée, le différentiel de vitesse avec les automobilistes est en effet plus important. La création de cette piste cyclable peut-elle être attribuée à une suggestion de Didier Leroy, Président de Droit d'Vélo Douaisis ? La question est légitime quand on sait que celui-ci habite sur ce boulevard.
Les idées fausses ont la vie dure !
Non la pluie n'est pas un frein à la pratique du vélo comme semblent l'indiquer les deux articles et comme le rappelle le Président de l'association "Droit d'Vélo Douaisis". Tout cycliste pratiquant tout en étant incroyant peut témoigner qu'il est rarement victime d'une drache qui le mouille jusqu'aux os. Ce frein est surtout présent dans la tête des automobilistes enfermés dans le cocon de leur bagnole. Le journaliste et grand arpenteur de Douai à pied qu'est Jean-Luc R. pourrait corroborer ce témoignage. Les pays les plus cyclophiles sont d'ailleurs situés dans l'Europe du Nord tandis que les pays les plus cyclophobes le sont dans l'Europe du Sud. En effet, la pratique du vélo est plus dépendante des politiques de mobilité (voies cyclables, stationnement, politique de dissuasion de l'usage de l'automobile) que de la météo.Pierre KOKOSZYNSKI
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dimanche 26 mai 2013
Les ch'tis à vélo
Aujourd'hui, comme le rappelle un article du quotidien régional "La Voix du Nord" a lieu la classique cyclotouriste Lille-Hardelot, un parcours cycliste de 158 km auquel se sont inscrits 2600 cyclotouristes, soit 300 à 400 de plus que l'année précédente et ce, malgré le froid (la température maximale prévue est de 10°C tandis que la température ressentie devrait être de 7°C) et le vent de nord-ouest qui accroîtra la difficulté du parcours. Et notre journaliste local, Pierre-Laurent Flamen de calculer, dans un élan lyrique, la distance totale parcourue de 395 000 km, soit presque 10 fois le tour de la terre.Et si tous les ch'tis pédalaient ?
Il ne s'agit pas de dénigrer cet exploit sportif auquel participe probablement Victor Sion, ancien président de l'association Droit d'Vélo mais aussi Gérard Vahé, un ami de l'association régionale Droit au Vélo . On peut cependant s'interroger sur cette société schizophrène dans laquelle la plupart des participants à cette course se déplacent probablement à longueur de semaine en voiture. On préférerait que la pratique du vélo actuellement élitiste (à peine 100 km parcourus à vélo par an et par habitant en France). Emettons l'hypothèse actuellement saugrenue que, comme en Hollande et dans d'autres pays d'Europe du Nord, nos braves ch'tis effectuent en moyenne un quart de leurs déplacements à vélo (on en est actuellement à 2,5%) ou modestement 2,5 km par jour à vélo (900 km/an/habitant à vélo en moyenne, c'est le cas aux Pays Bas). Dans ce cas, ce seraient quotidiennement dix millions de km à vélo parcourus chaque jour dans la région NPdC, soit 250 fois le tour de la terre, 1350 tonnes d'émissions de CO2 évitées, des centaines de journées d'hopitaux économisées et des dizaines de vie épargnées par une meilleure qualité de l'air !Pierre KOKOSZYNSKI
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mardi 22 mai 2013
Villers au Tertre : vente de terrains constructibles hantés
Alors que j'allais chercher de la bière des faucheurs, j'ai pu constater que des parcelles constructibles étaient en vente sur un terrain pompeusement nommé "la résidence du bois de l'Epinette". Absurdité gigantesque. J'espère sincèrement que cette opération immobilière sera un four commercial. Villers au Tertre est un village mort qui se caractérise par un octuple infanticide découvert en 2010 (affaire Cottrez) pimenté par des soupçons d'inceste. Plus anecdotique au regard de ce qui précède : le FN fait un tabac dans ce village à chaque élection. Un village sans commerce de proximité, sans transports en commun dignes de ce nom avec les conséquences que l'on sait. Nous avons estimé que, sur ce territoire, 80% des déplacements s'effectuaient en voiture ! Bref un territoire non durable.
Bugnicourt : vente de terrains constructibles pour veaux
Idem pour Bugnicourt qui se caractérise aussi par son isolement de tout transport en commun performant et qui voit, lui ausssi, pousser une zone constructible.
Politique ou absence de politique perverse liée aux égoïsmes locaux des conseils municipaux et au consensus mou des SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) théoriquement chargés de gérer à long terme et dans une optique durable les territoires. En fait une tambouille entre élus qui cache mal, malgré l'énoncé en préambule de beaux principes, la défense d'intérêts particuliers. Ne devrait-on pas laisser la campagne uax paysans ? Avec la concurrence des zones résidentielles, inévitablement, le prix des terrains agricoles s'envole, rendant impossible toute installation de jeunes agriculteurs.Repères et sources
- Villers au Tertre : 610 habitants en 2010 répartis sur 4,6 km² soit une densité de 133 habitants/km².
- Bugnicourt : 950 habitants en 2010 répartis sur 6,3 km², soit une densité de 152 habitants/km².
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dimanche 19 mai 2013
Douai, la Maison du Vélo serait-elle l'Arlésienne ?
L'article "Premiers coups de pioche pour la Maison du Vélo au début de l'été" paru dans le quotidien "La Voix du Nord" semble optimiste pour ce dossier qui figurait dans le PDU voté en 2002.
Le montant estimé des travaux de ce bâtiment qui doit pouvoir accueillir une centaine de vélos, est de près de 730 000 € HT. Cette maison du vélo consacrerait-elle le stationnement vélo le plus cher de France (7 300 € HT la place de stationnement vélo !), voire de France et même du monde ? L'une des raisons réside dans la volonté du maire de Douai, esthète et nostalgique des années 1950 qui a décidé que ce bâtiment serait la réplique de celui situé à droite de la gare. Ce bâtiment ne servira pas uniquement de garage à vélo car le premier étage devrait être constitué de plusieurs salles pouvant accueillir les assocations cyclistes du Douaisis (l'association cyclotouriste "Les Randonneurs du Douaisis et l'association de cyclistes au quotidien "Droit d'Vélo Douaisis") ainsi que le SMTD (Syndicat Mixte des Transports du Douaisis). Cependant, avant que la première brique soit posée, la ville attend la confirmation des subventions demandées à la Région et au SMTD (40 % du montant chacune) avant de lancer la construction.
côté nord de la gare de Douai, photo prise en mai 2013Paradoxes de la mobilité
En allant à Carrefour city, j'ai pu rencontrer vers midi deux néophytes. D'une part, un prolétaire qui était tout fier d'avoir enfin obtenu à 50 ans le permis de conduire et d'avoir enfin acheté une voiture. Tout fier, celui-ci se comportait en jeune premier et venait chercher son épouse après sa matinée de travail en bagnole. D'autre part, j'ai pu rencontrer un deuxième couple tout fier d'avoir fait l'acquisition de deux vélos tout neufs et resplendissants à la marque bien connue du supermarché du sport. Celui-ci était d'ailleurs bien conscient du ridicule de son antivol tortillon. Espérons qu'il aura le réflexe de le changer pour un antivol en U avant de subir le vol de son vélo tout beau. -
samedi 18 mai 2013
Planète Amsterdam
J'ai rencontré aujourd'hui un vieil ami, Denis W. qui revenait d'un séjour à Amsterdam et qui était encore tout ébloui par la pratique du vélo dans cette ville. Rien ne remplace en effet la lecture d'un article et la constation in vivo et de visu.Vive les parents taxi ... mais à vélo !
Cet ami me parlait encore des mères qui transportaient jusqu'à trois enfants sur leur vélo : un siège bébé sur le porte bagage arrière, un siège bébé sur le guidon et un dernier sur le cadre du vélo ! Mieux, les bakfiets qui lui plaisaient par leur côté apparemment rudimentaire avec leur caisse en bois mais efficace qui permettent de transporter trois enfants et qui commencent à peine à apparaître en France. -
lundi 6 mai 2013
Vélo à la vitesse de l'escargot ?
Selon les résultats de L'EMD (Enquête Ménage Déplacement) du SCOT du Douaisis, les cyclistes se déplacent à la vitesse moyenne de 6,7 km/h tandis que la vitesse moyenne des piétons est de 3,7 km/h et celle des automobilistes de 16,7 km/h. A titre indicatif, les temps de parcours sur 2 trajets effectués régulièrement sans griller systématiquement tous les feux rouges.- Douai, rue Hyacinthe Corne-Lycée Arthur Rimbaud de Sin le Noble : 4,6 km ; 13'05" soit une vitesse moyenne de 21 km/h ; pour information, la durée de parcours indiquée par Google sur ce trajet est de 9' (vitesse moyenne de 30,7 km/h). La durée du trajet à vélo est donc supérieure de 45% par rapport au même parcours effectué en voiture mais seulement supérieure de 4'. L'avantage pourrait être ici en faveur du vélo s'il n'était aussi facile de se garer, entre autres, au Lycée de Sin le Noble. En effet, un parking est réservé aux enseignants dans l'enceinte de l'établissement et un no-man's land situé devant l'entrée du Lycée, sert de stationnement pour les étudiants. Douai, rue Hyacinthe Corne-zone nord du quartier du Raquet à hauteur de l'église du Raquet : 2,75 km en 9'48" soit une vitesse moyenne de 16,8 km/h ; La vitesse moyenne des cyclistes correspond à celle indiquée par le LET (Laboratoire d'Economie des Transports) et est pratiquement trois fois inférieure à la vitesse réelle des cyclistes. Pourquoi une telle différence ? D'une part, comme le précise l'EMD, les distances prises en compte dans les EMD sont les distances à vol d'oiseau. Ainsi la distance séparant mon domicile du Lycée Arthur Rimbaud n'est plus, à vol d'oiseau, que de 3,5 km, soit 24% inférieure à la distance effectivement parcourue, ce qui fait corrélativement baisser la vitesse moyenne. La vitesse moyenne à vélo entre ces deux points n'est donc plus que de 16 km/h.
Paris : saturation automobile ; Province : fascination automobile
J'ai rencontré ce midi un enseignant du Lycée Arthur Rimbaud de Sin le Noble qui retournait à vélo à Courchelettes, profitant du temps estival de cette journée printanière. Nous constations le peu de succès du vélo dans cet établissement tant chez les lycéens que chez les enseignants. En effet, à 10h, on comptait 10 vélos dont deux vélos appartenaient visiblement à des adultes car ceux-ci étaient présents dès 7h30. On avait donc 8 cyclistes pour 1200 lycéens, soit une part modale du vélo de 0,75% !le cycliste déchaîné
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vendredi 03 mai 2013
Quelques tweets sur la décroissance
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Ile de France : décroissance de l'automobile
Cette nouvelle qui se base sur une étude de l'IAURIF (Institut d'Aménagement et d'Urbanisme) constitue la une du magazine internet Vélib&moi. La journaliste "Marion" de "Vélb&moi" a interviewé les deux chercheurs Jérémy Courel et Mireille Bouleau qui ont publié le 23 avril 2013 la Note rapide Mobilité n° 620 intitulée :
« Peak-car » : la baisse de la mobilité automobile est-elle durable ? Ces deux chercheurs ont travaillé à partir des deux dernières EGT (Enquête Générale Transports) de 2001 et 2010. Ce déclin automobile, pour l'instant modeste mais qui concerne toutes les mégapoles y compris aux Etats Unis, atteindra-t-il les villes moyennes françaises telles que Douai dans 20 ans ? -
Philosophie et décroissance
Ce thème fait l'objet de la une du n° 3303 de Télérama du 4 mai 2013 avec, pour titre "Survie de l'humanité : les philosophes rejoignent les scientifiques". L'article de Weronicka Zarachowicz de 4 pages (pp30 à 33) est plutôt une initiation à ce thème développé par le philosophe français méconnu Bruno Latour né en 1947 plus connu à l'étranger qu'en France. L'article évoque l'inventeur de la théorie de Gaïa, l'anglais James Lovelock et le Prix Nobel néerlandais Paul Crutzen qui a, pour la première fois, évoqué l'anthropocène. Cet article cite également d'autres noms de cette mouvance inconnue du grand public et invite à poursuivre la recherche en fournissant une bibliographie indicative de 6 livres. -
Serge Latouche : un penseur de la décroissance
On pourra (ré)écouter ce penseur bien moins médiatique qu'un Serge Rahbi toute cette semaine dans l'émission de France Culture "A voix nue". Cet économiste né en 1940 collabore à la revueet est probablement plus connu à l'étranger (en italie entre autres) qu'en France. Là aussi, on découvre que ce concept récent de décroissance inventé par opposition aux concepts de "développement durable" et de "croissance verte", émerge un peu partout dans les pays dits développés. On remarquera, entre autres, que Serge Latouche relativise la bombe "P" (population), préférant parler d'empreinte écologique.
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Turquie : AREVA va construire un futur FUKUSHIMA
Un cocorico poussé par les media dont je ne suis pas fier. Le supplément "ECO&ENTREPRISE" du quotidien "Le Monde" daté du 03/05/2013 nous annonce que "le duo Mitsubishi-Areva va construire quatre réacteurs nucléaires en Turquie". Ces quatre réacteurs nucléaires de type ATMEA 1 d'une puissance totale de 5 000 MW et d'un coût évalué à 15,2 milliards €, constitueront la deuxième centrale nucléaire du pays. -
Radionucléides : les requins des mers du Nord
Pour ceux qui n'auraient pas regardé sur Arte le documentaire "Océans poubelle" de Thomas Reutter et Manfred Ladwig, une session de rattrapage leur est accordée le 23 avril 2007. Ce documentaire relate les rejets de fûts radioactifs effectués pendant plus de 30 ans dans les mers d'Europe du Nord. Ce reportage se poursuit avec la diffusion de la pollution radioactive des centres de retraitement de la Hague en France et de Sellafield en Angleterre. Enfin, le documentaire évoque les nombreux sous-marins nucléaires soviétiques coulés qui constituent de possibles bombes à retardement. Une fois de plus, ce documentaire rappelle que le soit-disant coût compétitif du nucléaire civil en termes de production d'électricité serait aussi du au mépris des conditions de sécurité environnementaleà long terme. -
Vélo : ®Gazelle terrassé
Le numéro n°243 de mai 2013 de "60 millions de consommateurs" consacre un dossier de 6 pages (pp44 à 49) aux vélos de ville. La revue a testé 8 vélos de ville dont les prix vont de 160 € à 600 € et 4 vélos pliants dont les prix vont de 250 € à 600 €. Parmi les vélos de ville, on retrouve les vélos des fabricants traditionnels de bonne notoriété (Giant, Gazelle, Gitane, Peugeot) mais aussi ceux de la grande distribution spécialisée dans le sport : Intersport avec sa marque Nakamura, Go Sport et un B'twin de Décathlon. Enfin un vélo du grand distributeur généraliste Carrefour a été testé. Et, oh, surprise, n'en déplaise à Jean D., notre dealer et chantre du vélo hollandais de l'AdAV, le vélo Gazelle, malgré son coût de 600 €, le plus élevé du lot, a été recalé pour défaut de freinage. De même, le vélo OYAMA d'entrée de gamme (270 €) "SixtySix acier" a été recalé à cause de la fragilité du cadre confirmée (2 vélos testés !). On notera que, sur les 8 vélos de ville testés, trois ont une dynamo intégrée dans le moyeu. Tout classement prête inévitablement à discussion. On est cependant surpris de constater qu'un vélo qui ne dispose que d'un éclairage à pile, dont on connaît le manque de fiabilité, arrive en troisième position ! Les testeurs ont de plus estimé que cet éclairage avant à pile était le plus efficace : 2+ contre un seul + pour les autres vélos. Il y a probablement une réflexion à mener sur les phares avant chez les fabricants. L'article de test des vélos synthétique et donc succinct peut cependant être complété par la consultation de l'article sur internet en se connectant au site http://www.60millions-mag.com/ et en tapant le code 48244 dans la case Web+. On se réjouit que cet test ne soit pas réservé qu'aux seuls abonnés. -
France : scandale de la viande de cheval ou des pesticides ?
Une information passée quasiment inaperçue et pourtant relevée dans le quotidien "Le Monde" dans l'article de Paul Benkimoun paru le 30/04/2013 sous le titre "Le taux de pesticides dans le corps humain est plus élevé chez les Français".
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jeudi 02 mai 2013
Roms à Flers : la préfecture a choisi une ville polluée
Les chiffres ci-dessous sont extraits de l'étude du terrain de Flers en Escrebieux sur lequel le préfet de la région Nord Pas de Calais voulait installer un camp de Rroms. L'étude a été commanditée par la mairie de Flers en Escrebieux auprès du bureau d'études indépendant lillois Ixsane. Ce bureau d'études a effectué 20 prélèvements sur le terrain. Faute de localisation sur le terrain, l'étude détaillée de chaque échantillon (1) nous a paru inutile. Nous nous sommes donc contenté d'un tableau synthétique des 20 échantillons. Nous n'avons pas fait figurer les concentrations en chrome et en nickel qui, même si elles ne sont pas négligeables, ne dépassent la valeur guide que pour un seul échantillon pour le chrome et deux échantillons pour le nickel. L'article rappelle que le plomb est responsable du saturnisme tandis que le cadmium peut provoquer des leucémies. Ces chiffres effrayants sont dus à 100 ans de fonctionnement des usines Metaleurop qui a heureusement fermé et Nyrstar, deux usines qui, pendant longtemps, ont fonctionné en l'absence de règles de protection de l'environnement rigoureuses.Le syndrome du nuage de Tchernobyl
Tout comme le nuage de Tchernobyl se serait arrêté aux frontières de l'hexagone, on peut difficilement concevoir que la pollution du sol se soit cantonnée au terrain réquisitionné pour les Roms. On s'étonne qu'un projet immobilier puisse être envisagé dans ce secteur comme l'annonçait un article précédent de l'Observateur du Douaisis et que ce projet puisse obtenir l'aval des autorités.
Flers en Escrebieux : concentration en ppm par kg de Matière Sèche arsenic cadmium cuivre mercure plomb zinc valeur guide (vg) 12,6 0,86 34,1 0,49 85,6 110 moyenne 20,1 5,5 105,8 0,8 255,0 890,5 moyenne/vg 1,6 6,4 3,1 1,6 3,0 8,1 mediane 14 4,55 81 0,3 180 830 mediane/vg 1,1 5,3 2,4 0,6 2,1 7,5 nombre ech. 14 20 20 5 18 20 max 90 12 580 8,7 690 1700 max/vg 7,1 14,0 17,0 17,8 8,1 15,5 légende
- valeur guide : la valeur guide correspondrait, selon l'article de l'Obs du Douaisis, au bruit de fond géochimique et, plus explicitement, à la teneur maximale en métaux lourds du sol pour que des aménagements y soient envisagés.
- médiane : concentration dépassée par 50% des échantillons, ici 10 échantillons ;
- nombre d'échantillons : nombre d'échantillons parmi les 20 prélèvements où les taux dépassent la valeur guide ;
Pierre KOKOSZYNSKI
Source
1 : article de Dorothée Delomez "Roms à Flers : la préfecture a choisi un terrain pollué" paru dans l'Observateur du Douaisis du jeudi 2 mai 2013. -
vendredi 26 avril 2013
L'ogre nucléaire et le petit poucet renouvelable
Cette journée était le triste anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl qui a eu lieu le 26 avril 1986, anniversaire à peine évoqué dans les media. Le voyage éclair du président français François Hollande était l'occasion de constater une fois de plus la continuité dans le "changement". Hollande, tout comme son prédécesseur, était le VRP du nucléaire. En novembre 2007, au début du mandat du président français Nicolas Sarkozy, AREVA et l'électricien chinois GNPC avaient signé un accord pour la construction de deux réacteurs EPR de 1600 MW à Taïshan. Les média nous ont annoncé qu'Hollande et AREVA voulaient refourguer une usine de retraitement de déchets nucléaires du type "La Hague" aux chinois. Or, seuls deux pays ont choisi ce type de filière de retraitement, la France avec l'usine de "La Hague" et l'Angleterre avec l'usine de retraitement de Sellafield qui devrait fermer définitivement en 2018. Partout ailleurs, les déchets nucléaires sont stockés avant qu'une décision ne soit prise sur leur "devenir" consistant, la plupart du temps, dans l'enfouissement.
France, les paillettes du renouvelable
Citons, en vrac,-
la centrale solaire photovoltaïque de la halle Pajol
La centrale solaire de la halle Pajol dans le quartier de la gare du nord à Paris (18° arrondissement), est, à l'heure actuelle, la plus grande surface solaire photovoltaïque en milieu urbain de France. L'a structure métallique de ces anciens ateliers SNCF a été conservée et supporte 3213 m2 de panneaux solaires photovoltaïques en silicium polycristallin au nombre de 2000. Sa puissance totale est de 465 kWc (kilowatt crête) et son rendement prévisionnel est de 467 MWh/an (facteur de charge prévisionnel de 11,5%). La production électrique de cette centrale devrait assurer la consommation électrique des équipements de la halle. La toiture alterne panneaux photovoltaïques avec une verrière assurant l'éclairage d'un jardin d'hiver de 2 500 m². La réalisation de cette centrale a été confiée à l'entreprise rennaise ARMORGREEN. - Sur le territoire de la CAD (Communauté d'Agglomération du Douaisis) , le projet de centrales solaires photovoltaïques sur d'anciennes friches industrielles, l'une de 3 ha au hameau Sébastopol à Erchin, l'autre de 9 ha à Cantin constituée en partie des anciens terrains de la cimenterie Calcia. La gestion du projet a été confiée a la société de Saint Brieuc IEL (Initiatives et Energies Locales) fondée en 2004, une PME de 30 collaborateurs début 2013. Une surface totale de 34 700 m² (3,47 ha) constituée de 20 900 panneaux photovoltaïques de conception française ou européenne devrait fournir 6 100 MWh/an (et non 6100 mégawatts/heure/an comme il est écrit dans le journal de la CAD, ce qui démontre une fois de plus le manque de culture scientifique de la plupart des journaux). La durée de vie de ces panneaux est estimée à 25 ans. Le journal de la CAD insiste sur les retombées financières qui seraient de l'ordre de 90 000 €/an pour les collectivités locales (communes d'Erchin et de Cantin, CAD, département, Région). Le projet est cependant loin de la phase finale puisqu'il implique l'accord des communes concernées, une étude d'impact, une enquête d'Utilité Publique et l'autorisation préfectorale. On espère que les terrains seront dépollués avant l'installation des panneaux photovoltaïques. On peut se poser également la question de la pertinence du projet. En effet, cela équivaut à la production électrique de 4,6 MW de capacité éolienne, soit en gros 3 éoliennes. Or 3 éoliennes sont loin d'exiger 3,47 ha !
- Sur Douai, l'utilisation de la chaleur des égouts pour chauffer la piscine de Douai et le quartier de Gayant.
Même constat aussi peu réjouissant pour le photovoltaïque où la France, avec 61,6 kWc/1000 habitants, n'arrive qu'en 12° position dans l'UE 27, loin derrière le champion allemand : 399,5 kWc/1000 habitants, soit 6,5 fois plus qu'en France. La France réussit même l'exploit de se faire coiffer par le Danemark (70,2 kWc/1000 habitants), un pays pourtant moins ensoleillé que la France. -
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lundi 22 avril 2013
ouigo ou vélo : il faut choisir
on pourra lire avec intérêt le compte-rendu sur le site de l'UTAN (Union Touristique les Amis de la Nature) de la concertation du 23 mars 2013 entre la SNCF d'une part et diverses associations : la FUB, la FNAUT, l’AF3V, la FFUTAN, le MDB, le CIHM (Chalets Internationaux de Haute Montagne) et 4M50.
Les futures rames Duplex des TGV qui devaient remplacer les rames 1 niveau dont certaines accueillaient les vélos, voyaient cette option supprimée. Après de longues négoiciations, la SNCF s'est engagée à munir chaque rame duplex de 2 places vélo dans un premier temps. Ces places vélo devraient être disponibles à partir de 2016. A cet égard, toutes choses étant égales par ailleurs, la France serait en avance par rapport à l'Allemagne où les ICE, équivalents de nos TGV, sont interdits aux vélos. Pour une comparaison plus pertinente, il faudrait cependant comparer la fréquence et la vitesse des trains inter-cités des deux pays. La SNCF a en effet tout misé sur les TGV au détriment des autres types de trains, orientation d'ailleurs contestée par certains spécialistes en mobilité. Or, la capacité d'accueil des vélos de certains trains allemands est remarquable par rapport à ce que je connais en France.
Autre nouvelle réjouissante. Pour la première fois en 2012, le nombre de réservations de places de vélo dans les trains où cette réservation est obligatoire, a dépassé pour la première fois les 50 000 en 2012. Ceci est d'autant plus remarquable que la réservation d'une place de vélos s'apparente à un parcours du combattant. A titre indicatif, ce type de réservation ne pourra être effectué via internet qu'à partir de 2014.
photo prise en gare de Douai le 22 avril 2013rame d'un TER de Haute Normandie, photo prise le 22 avril 2013
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vendredi 19 avril 2013
semaine grise à Douai
Les événements "écolo" se succèdent : semaine du développement durable du 1° au 7 avril 2013, semaine de la courtoisie au volant, dimanche vert ce dimanche à Douai, semaine européenne du vélo, semaine de la mobilité sans qu'on observe la moindre once de changement du comportement de la gent automobile.
Douai, rue Hyacinthe Corne, photo prise le vendredi 19 avril 2013 vers 16h Spectacle atrocement banal dans cette rue. On remarquera la présence de potelets destinés à empêcher le stationnement sauvage sur les trottoirs sauf ... pour les possesseurs de garage ! Privatisation du domaine public non payante et mise en danger de la vie des piétons.
Ce fait est à recouper avec l'article "Le mystère parisien du stationnement disparu" écrit par Marcel Robert et paru le 17/04/2013 sur le site de carfree. Selon cet article qui se réfère à un article paru dans le quotidien "Le Figaro", le nombre de places de stationnement sur voirie serait passé à Paris de 235 000 en 2001 (10,5 places/100 habitants) à 149 385 (6,7 places/100 habitants) en 2011, soit une baisse drastique de 36,5% en 10 ans (-4,5%/an). Sur Douai, le nombre de places de stationnement sur voirie figurant dans le diagnostic du PDU de 2002 était de 6633 (15,7 places/100 hab.). Sauf erreur de ma part, seule la répartition du stationnement sur voirie entre places gratuites et places payantes a évolué depuis le diagnostic du PDU. A Douai, ce nombre est donc supérieur de 50% à celui de Paris en 2001 et 2,3 fois supérieur à celui de Paris en 2011. On ne s'étonnera pas des parts modales respectives de la voiture particulière à Douai intra muros et à Paris : alors que plus des deux tiers des déplacements des douaisiens de Douai-centre s'effectuent en engin motorisé dans Douai centre (66,9%), un parisien n'effectue qu'un déplacement sur 6 (17%) en engin motorisé. -
jeudi 18 avril 2013
la bicyclette peut-elle être sexy ?
Ce mensuel consacre en effet un dossier de 15 pages au vélo. Dossier pour le moins frustrant pour un amateur averti. On y retrouve heureusement les incontournables :- la FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette) ;
- le CVTC (Club des Villes et Territoires Cyclables)
- Frédéric Héran
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l'incontournable palmarès des villes cyclables. TE (Terraeco) nous annonce que 34 villes ont répondu au questionnaire qui leur avait été envoyé mais que seuls 17 questionnaires étaient exploitables. On est curieux de savoir la raison pour laquelle TE n'a pas utilisé les enquêtes faites au niveau national conjointement par la FUB et le CVTC, réponses qui sont validées par les associations adhérentes à la FUB et donc plus fiables. Pour aboutir au classement, TE a pondéré les résultats en fonction de la taille et du nombre d'habitants des villes. Il semble cependant étonnant que ce classement ne soit pas pondéré également par la mobilité durable. Le top 5 est ainsi constitué des villes dont nous avons indiqué entre parenthèses, d'une part la part modale du vélo, d'autre part la part modale des véhicules motorisés : Strasbourg 1° (vélo : 8% ; VP : 47%) ; 2° : Bordeaux (vélo : 3% ; VP : 67%) ; 3° : Toulouse (vélo : 5% ; VP : 75%) ; 4° : Nantes (vélo : 2% ; VP : 56%) ; 5° Grenoble agglo (vélo : 4% ; VP : 49%). Le leadership de Strasbourg est incontestable tant en termes de part modale du vélo que de mobilité durable. Bordeaux est une ville qui, sans conteste, sait se vendre avec, entre autres, le "Pibla", futur vélo-trottinette de location longue durée de Bordeaux (ils sont au nombre de 3500), un vélo dessiné, à la demande de la ville par Philippe Stark. A mon avis, Toulouse aurait du être disqualifié pour sa part faramineuse des déplacements non durables malgré son score honorable du vélo. Quand à Nantes, sa place dans le classement du top 5 est aussi, selon moi, discutable. D'une part, entre 2002 et 2008, cette ville a vu la part modale du vélo au mieux stagner, au pire diminuer (2,4% en 2002, 2% en 2008 mais ce dernier % est arrondi à l'unité). D'autre part, alors que le même numéro de TE fait un parallèle entre l'extension de l'aéroport de Narita au Japon (une lutte vieille de presque 50 ans qui a commencé en 1966) et celui de Notre Dame des Landes en France, l'un des ces TGPI (très grand projet inutile), il est pour le moins troublant de voir apparaître cette ville dont la part modale du vélo correspond à la moyenne nationale. Reconnaissons cependant que, pour la partie de Nantes délimitée par le périphérique, la part modale de la VP en tant que conducteur est inférieure à 50% (49%).
Il est également gênant et absurde de voir figurer un flop 3 des villes en queue de peloton sur un nombre aussi réduit de villes, ce d'autant plus que sur 34 villes ayant répondu, seules 17 ont pu faire l'objet d'un classement. - l'inévitable duel vélo/transports en commun urbains/voiture particulière sur Paris avec, sur le podium, les modes de déplacement dans leur ordre de citation et un focus sur une ville cyclophile, la ville italienne de Ferrare (avec un printemps plutôt froid, il vaut mieux choisir une ville au soleil !).
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A propos de Ferrare, ville de 130 000 habitants classée au Patrimoine Mondial de l'UNESCO : "Un tiers des ferrarais utilise régulièrement le vélo comme moyen de transport et le nombre de cyclistes dans la ville dépasse ceux de Copenhague et d'Amsterdam". Sachons raison garder. La part modale du vélo à Amsterdam est de 28% en 2005-2007 : chaque Amstellodamois effectue en moyenne 0,87 déplacement/jour à vélo (presque 11 fois plus qu'en France !). On a donc, chaque jour, 600 000 déplacements à vélo dans la capitale des Pays Bas, soit 5 fois plus que la population de Ferrare.
Nous avons consulté la base EPOMM (European Platform on Mobility Management) avec pour critères une part modale du vélo supérieure à 25% et une part modale de la voiture particulière inférieure à 50%. Ces critères permettent de sélectionner 13 villes européennes :- 4 villes des Pays Bas : Groningen, Haarlem, Houten et Leiden
- 3 villes allemandes : Freiburg, Göttingen et Münster classée récemmment par l'ADFC (Allgemeine Deutscher Fahrrad Club) comme ville la plus cyclophile d'Allemagne
- 2 villes danoises : Copenhague et Odensee
- 2 villes suédoises : Uppsala et Lund
- 1 ville albanaise : Schkoder (110 000 habitants)
- 1 seule ville italienne : Bolzano. Quand à Ferrare, la part modale de la VP est de 56% !
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dimanche 14 avril 2013
Petite balade à travers le bassin minier
J'ai décidé de refaire le parcours Douai-Lens-Douai effectué avec l'association Droit d'Vélo Douaisis le 1°avril 2013 mais cette fois-ci sans guide. Une idée relevant d'une improvisation totale sans carte et sans GPS. Je me suis donc perdu à maintes reprises, effectuant 60,3 km au lieu des 51,6 km effectués le lundi de Pâques et un temps de parcours similaire, voire supérieur à la sortie groupée : 5 heures aller-retour !
Ce fut cependant l'occasion de (re)découvrir le bassin minier et certainement plus intéressant que de fulminer dans les embouteillages qui ont émaillé la fête du cerf-volant à Berck : 3 heures d'embouteillage selon un ami.
maison du bassin minier entre Drocourt et Avion, en arrière fond, un terril plat -
mercredi 10 avril 2013
Tradition et modernité au Burkina Faso
Mosaïc
- article "Diebedo Francis Kéré, retour à la terre" : interview de l'architecte berlinois Diébédo Francis Kéré d'origine burkinabée réalisé par Luc Le Chatelier in Télérama n°3 300 du 10/04/2013 (pp 30 et 31)
école de Gando
© photo extraite du site internet de l'architecteLES VÉLOS
DBK : « Le chantier de la première école a duré un an, au rythme du tam-tam de Kouyambe. C’est le moteur de mes projets : un jeune de mon village joue pour mobiliser les gens. A peine il commence à battre son instrument, vous voyez les hommes et les femmes venir avec les outils tout simples dont on a besoin pour travailler. Les femmes sont les vrais maîtres de la terre. Et les jeunes ne manquent pas de courage et de force. Ensuite, avec ce qu’ils ont gagné ici, ils ont pu s’acheter des vélos, et d’autres se sont mariés. Sans avoir même à quitter le village ! D’habitude, afin de se marier, ils doivent aller au moins jusqu’en Côte d’ivoire, pour travailler et faire des économies avant de revenir. Les filles ne sont pas folles : pourquoi le suivraient-elles s’ils n’ont même pas de vélo ? »extrait de l'article paru dans Télérama
Sources et ressources
- quelques détails et photos du projet d'école secondaire de Gando sur la page du site d'"Holcimawards for sustainable construction" (pour une construction durable) consacrée à ce projet;
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lundi 8 avril 2013
TER : si on adoptait une généralisation des bonnes pratiques ?
Ce lundi, en effectuant le trajet Lille-Douai, j'ai pris un TER picard (Lille-Amiens). Certaines rames possèdent un compartiment vélo muni de 3 crochets. Le crochet central était occupé par un vélo pliant de marque Dahon. Malgré la petite taille de ce vélo, j'ai souffert pour suspendre mon vélo au crochet le plus extérieur. Il faut préciser que, face aux crochets vélo, on trouve les toilettes, ce qui restreint considérablement l'espace de manoeuvre pour pouvoir accrocher son vélo. Rien à voir avec la facilité d'utilisation des rames de la région NPdC pour le transport des vélos même si j'ai eu quelques difficultés la toute première fois où j'ai voulu accrocher mon vélo dans celles-ci. La rame picarde du TER est-elle d'une conception plus ancienne que celles de la région NPdC ? OU s'agit-il d'un choix volontaire de la région picarde où de nombreux TER poursuivent leur parcours jusqu'à Paris. Les TER de banlieue étant souvent bondés, s'agirait-il de privilégier le transport des voyageurs lambda au détriment des emmerdeurs qui emportent leur vélo ? A priori, seuls des responsables du TER pourraient me donner la réponse. -
mardi 9 avril 2013
Lens : le bon, la brute et le truand
A ma gauche, JFC (Jean-François Caron, maire sans peur et sans reproche de la petite commune de Loos en Gohelle (un peu plus de 7000 habitants) qui appartient à la CALL (Communauté d'Agglomération de Lens-Liévin).La commune de Loos en Gohelle a droit à un article élogieux, hagiographique et dithyrambique sous la plume de Philippe Brochen dans le quotidien "Libération" du 1° avril 2013 (cela pourrait ressembler à un poisson !) intitulé : "Un pionnier vert en terrain minier : Loos in transition".
A l'extrême droite, Marine Le Pen, 45 ans, qui rêve de prendre les rênes du pouvoir à la CAHC (Communuauté d'Agglomération Hénin-Carvin) : mairie d'Hénin-Beaumont, députation, communauté de communes.
Au centre, JPK (Jean-Pierre Kucheida), 70 ans, petit truand, président de la CALL (Communauté d'Agglomération Lens-LIévin) depuis 2010 et ancien président de la SOGINORPA, dont le procès débute à Douai aujourd'hui pour abus de biens sociaux. Celui-ci est soupçonné d'avoir utilisé à des fins personnelles, la carte bleue de la SOGINORPA pour 47 000 €. Il est également soupçonné d'avoir versé, à partir des comptes de la SOGINORPA, 12 000 € à sa fille par l'intermédiaire d'une association. Bref une bagatelle à moins que l'on considère qu'il ne s'agit que de la partie visible de l'iceberg.Pierre KOKOSZYNSKI
SOGINORPA
Dans son article sur le bassin minier du Nord-Pas de Calais (chap. 3.1.7 : rénovation et adaptation du patrimoine), Wikipédia nous apprend que la SOGINORPA qui est une filiale des Houillères, a été créée le 31/12/1985. Au moment de sa création, celle-ci gère 92 290 logements occupés en grande partie par des ayants droit. Dix ans plus tard, plus du tiers des logements est occupé par des locataires. Fin 1994, la Soginorpa gère 74 670 logements dont 41 813 ont été rénovés. Le solde entre le patrimoine immobilier initial et le nouveau patrimoine a été en grande partie détruit, en partie revendu aux ayant droit ou aux locataires. En 2002, la SOGINORPA est rachetée par EPINORPA et devient
La société immobilière Maisons&cités-Soginorpa a son siège social à Douai et pour président Jacques Vernier, maire de Douai. Selon les informations présentes sur son site, elle gère en 2013 62 156 logements répartis sur l’ensemble du bassin minier, du Valenciennois à l’Ouest de Bruay-la-Buissière. A priori, il s'agit de la plus grosse société immobilière de la région par la taille de son parc qui représente presque 4% des résidences principales (3,84%), le Nord-Pas de Calais comptant 1 618 400 résidences principales en 2008 selon l'INSEE. -
vendredi 5 avril 2013
Fukushima : répliques en série
Les 18 et 19 mars 2013, la centrale de Fukushima connaissait une panne d'électricité dans les circuits de refroidissement des piscines de désactivation du combustible nucléaire, panne due à un rat radioactif fou qui avait bouffé un câble électrique. Le jour même, le circuit électrique du système de refroidissement de la piscine de désactivation du combustible usé du réacteur 3, connaissait à nouveau une panne d'électricité suite probablement à des travaux visant à empêcher l'incident . Cette nuit, la centrale aurait connu une fuite d'eau radioactive évaluée à 120 tonnes (la bagatelle de 120 m 3 !) provenant du réservoir n°2 qui serait donc défectueux et qui contient pas moins de 13 000 tonnes (13 000 m 3 !). Ce réservoir est situé à moins de 800 mètres de la mer. Cet incident dont on aurait aimé que le journaliste du quotidien "Le Monde" nous précise le niveau sur l'échelle de l'ASN, semble visibleement n'être que la partie visible de l'iceberg. En effet, l'article précise :
"Cette semaine, plusieurs autres incidents se sont produits, à cause notamment d'erreurs de manipulation d'équipements, les travailleurs œuvrant à l'extérieur dans des conditions très difficiles, en combinaisons de protection et masques intégraux. Beaucoup des moyens techniques provisoires mis en place sur le site pour éviter le pire lors de la phase aiguë de la crise (note du webmestre : il y a déjà plus de 2 ans !) sont en outre encore en service et sont de fait très vulnérables."
Contrairement aux articles précédents, l'article ne précise pas que les fondations de la piscine du réacteur n°4 située en hauteur contenant 1300 barres de combustibles "usées" et 200 barres non utilisées, sont fragiles et pourraient céder en cas de séisme important. Or ces combustibles radioactifs ne seront pas évacués (et vers où ?) avant 2015 !Sources
- article "Fukushima : possible fuite d'eau radioactive dans un réservoir souterrain" paru sur le site internet du quotidien "Le Monde" ce jour en partenariat avec l'AFP. On notera l'euphémisme avec l'adjectif possible qui n'a pas lieu d'être. Enfin, dans le cadre de la politique "dormez bien, braves gens, tout baigne", l'article est illustré d'une superbe photo de la centrale prise en 2008, soit bien avant le séisme de 2011.
- article "Fukushima : reprise complète du refroidissement des piscines de stockage" paru le 20/03/2013 sur le site internet du quotidien "Le Monde" en collaboration avec l'AFP.
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lundi 1° avril 2013
Pas de Calais : en quête de voie verte
L'association Droit d'Vélo Douaisis proposait ce lundi de Pâques de se rendre à vélo au Louvre Lens en empruntant, dans la mesure du possible, quelques voies vertes. Des voies vertes supputées exister mais bien cachées si bien que le commissaire JMB a du faire 4 repérages pour découvrir les entrées de celles-ci. Beau geste car cette promenade n'a rassemblé qu'une vingtaine de personnes dont 8 membres du bureau en comptant les membres de leur famille.
voie verte dans la région de LensFranchissement d'une barrière sur une voie verte de la région de Lens -
vendredi 29 mars 2013
méthane en France : ça va gazer et péter ?
Le "plan" méthane en France vient d'être lancé à grands renforts publicitaires par le gouvernement Hollande avec un slogan digne de la Chine communiste : "1 000 méthaniseurs en 2 020". Les media ont relayé l'information dont le quotidien "Le Monde" dans un article publié aujourd'hui et intitulé "Le gouvernement pousse l'agriculture française à développer la méthanisation".Plan méthane : du vent ?
Etant donné la diversité de taille des méthaniseurs, l'article aurait du préciser l'objectif, en termes de puissance à l'horizon 2020. On trouve cette information sur la page du site du MEDDE (Ministère de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie). On peut y lire en effet : "La France s’est fixé des objectifs ambitieux qui prévoient sur une dizaine d’années (NDLR : la ligne d'horizon s'éloigne à 2023 !)la multiplication par quatre de la production d’électricité (625 MW en 2020) et de la production de chaleur (555 ktep en 2020) à partir de biogaz par rapport à 2010. Le biogaz permettra d’alimenter l’équivalent de 800 000 foyers en électricité renouvelable (hors chauffage) et de produire l’équivalent de 555 000 tonnes de pétrole en chaleur renouvelable."Greenwashing ?
On peut s'étonner de l'imprécision du vocabulaire employé sur le site du MEDDE. En effet une production électrique s'exprime en MWh et non en MW qui correspond à une capacité de production. Si on suppose donc qu'il s'agit d'une capacité de production, les 625 MW annoncés ne correspondent jamais qu'à 1% de la capacité nucléaire française, soit une goutte d'eau dans dans un océan nucléaire. Le même gouvernement de Hollande s'était engagé à réduire de 75% à 50% la production électrique d'origine nucléaire d'ici à 2030. On aurait aimé qu'il se projette à cet horizon pour la production d'énergie à partir de biogaz, ce qui eut été plus cohérent avec la transition énergétique.Delphine Batho pinocchio de l'écologie ?
Quelle que soit la référence, on n'atteint pas un quadruplement de la puissance en biogaz en 2020. Déjà (1), au 01/07/2010, 165 MW de biogaz étaient installés (165MWx4 = 660 MW). Au 01/07/2012, c'étaient 232 MW de biogaz qui étaient installés. L'objectif de 2020 correspond donc à peine à un triplement de la puissance de 2012 (+170% d'augmentation ou une puissance multipliée par 2,7). Pire, si l'on se réfère au taux annuel moyen d'augmentation au cours des années 2010 à 2012, l'objectif de 625 MW en 2020 correspond en fait à un ralentissement de cette progression : + 13,1% par an. Il faut se contenter de la nouvelle puissance installée en chiffres absolus (+33,6 MW/an en moyenne entre 2010 et 2012) pour observer une progression. L'objectif affiché de 625 MW correspondrait à une augmentation moyenne annuelle de la puissance installée de 49 MW/an, soit une progression de 46% par rapport à la période 2010-2012 et d'à peine 20% par rapport à la progression constatée entre 2011 et 2012. Tout ceci sans tenir compte de l'éventuelle opposition des riverains à un projet de méthanisation avec le cas caricatural de la ferme des 1000 vaches à proximité d'Abbeville.Sources et notes
- 1 : les capacités installées en biogaz en 2010, 2011 et 2012 sont extraites du "baromètre 2011 des énergies renouvelables électriques" pour les chiffres de 2010 et 2011 et du baromètre 2012 édités par l'association Observ'ER. Ces bilans peuvent être téléchargés gratuitement après inscription sur le site.
- 2 :
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3 : selon l'association
(Nos VIllages Se Soucient de leur Environnement), la "SCEA (Société Civile d'Exploitation Agricole) Côte de la Justice" de M. Ramery (entrepreneur de BTP du Nord-Pas-de-Calais) envisage d’implanter une étable de 1000 vaches laitières et 750 veaux, et un méthaniseur, sur les terres de Drucat-le-Plessiel et de Buigny-Saint- Maclou, dans les Communautés de Communes d'Abbeville et de Nouvion. Un projet hors normes, jamais vu en France !
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Pour aller plus loin
- On peut lire ici l'arrêté officiel du 19/05/2011 de rachat du biogaz. On pourra ainsi y découvrir le calcul de la valorisation énergétique du biogaz.
éloge des nouvelles mobilités
photo prise en gare de Douai le 28/03/2013 -
transition énergétique
C'est l'un de ces mot passe-partout employés à tort et à travers y compris pour justifier l'injustifiable, y compris l'exploitation des gaz de schiste en France. Selon cette thèse défendue entre autres et en particulier par la CGT, l'exploitation des gaz de schistes permettrait d'assurer pendant la phase transitoire de dépendance au presque tout pétrole avant que les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique (isolation thermique entre autres) soient réellement efficientes. - emplois durables ;
- énergie diffuse ;
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emplois durables de la transition énergétique
C'est en quelque sorte la synthèse d'EELV lors de sa convention à Loos en Gohelle du 16 mars 2013. Ce thème intellectuellement séduisant a un peu de plomb dans l'aile. Les actualités de ce jour nous apprennent en effet qu'après Siemens, Bosch vient à son tour de renoncer à sa filière photovoltaïque. Selon cette thèse, les emplois liés à la relocalisation énergétique seront forcément relocalisés. On peut en partie en douter du moins pour la rénovation énergétique. Le secteur du bâtiment est en effet spécialisé dans les sous-traitances en cascade avec une proportion importante de travailleurs étrangers (polonais, portugais, maghrébins, roumains, etc.) y compris dans la construction du "phare" de technologie française que constitue l'EPR. Pour utiliser cet argument, il faut avoir la foi chevillée au corps. Il faudrait aussi changer de système économique et renoncer à l'ultralibéralisme qui privilégie les profits à court terme sans se soucier du lendemain. -
précarité énergétique
Selon l'article de Wikipédia consacré à ce thème, la précarité énergétique commence quand le taux d'effort des dépenses consacrées à l'énergie dans le logement (cet effort ne concerne donc pas les dépenses énergétiques liées aux déplacements) est supérieur à 10 %. Pour l'ADEME (2008), "les ménages les plus pauvres consacrent 15 % de leur revenu aux dépenses énergétiques contre seulement 6 % pour les plus riches" (cf. ADEME & Vous, Stratégie et Études n° 3, 03/04/2008), le stade de la pauvreté énergétique peut être considéré comme atteint lorsque le taux d'effort est supérieur à 15 %. Lors de la convention organisée d'EELV organisée le 16 mars 2013 sur "les emplois de la transition énergétique", certains intervenants ont même indiqué que certaines personnes renoncçaient à se chauffer suffisamment et donc échappaient aux statistiques sur la précarité énergétique.
Actuellement (2010-2012) l'énergie représente en moyenne 7,7 % de la consommation des ménages français. 9 millions de Français seraient touchés par la précarité énergétique1. Selon d'autres sources, cette précarité touche environ 3,8 millions de ménages en 2012, pour 90 % dans le parc privé, et pour des propriétaires dans 62 % des cas.Etude d'un cas particulier
Notre couple sans enfants habite une maison de type F4 construite en 1920 mitoyenne des deux côtés en centre ville de Douai d'une centaine de m² habitables environ. Oui, je le reconnais, nous sommes d'infâmes bourgeois qui gaspillons un espace fou pour nous loger (2) . La maison est munie d'un chauffage central au gaz fonctionnant avec une chaudière à condensation mais n'est équipée d'aucune isolation : fenêtres simple vitrage et absence totale d'isolation y compris sous le toit.
Les consommations en gaz ont été de 20 345 kw.h en 2012 (203 kw.h/m²/an) et de 3 211 kw.h en électricité. La consommation totale en énergie liée au logement est donc de 23 556 kw.h (236 kw.h/m²/an). Si l'on considère la consommation totale d'énergie, cette maison aurait l'étiquette logement E. Si l'on ne considère que la consommation en énergie liée au chauffage, la maison serait dans la catégorie D. Certes, le bilan énergétique est lamentable mais pas catastrophique.
Cette limitation des dégâts peut en partie être expliquée par la mitoyenneté qui évite les pertes de chaleur par deux côtés de la maison et par la limitation du chauffage à 19°C.
La facture énergétique totale est par contre beaucoup plus douloureuse : 1894 €/an ( 158 €/mois) avec les deux opérateurs historiques que sont EDF et GDF (encore un bobo qui n'a pas sauté le pas en faisant appel à ENERCOOP !). Nous sommes donc, avec 6,9% de notre budget consacré à la facture énergétique du logement, loin de la fracture énergétique. Avec l'augmentation de 30% du tarif réglementéde l'électricité prévu par la CRE d'ici 2017 et le couplage actuel des tarifs du gaz et de ceux de l'électricité, nous flirterons, toutes choses étant égales par ailleurs, avec la précarité énergétique (9% du budget du ménage consacré à la facture énergétique du logement). - tiers financement ;
- 1 : n°11 de la revue "ADEME&vous ; Stratégie&études" du 3 avril 2008 qui a pour thème le poids des dépenses énergétiques dans le budget des ménages en France ; développer la maîtrise de l'énergie pour limiter les inégalités sociales.
- 2 : selon les informations concernant les logements en 2006, la surface moyenne par personne était de 40m² en 2006 contre 33 m² en 1990 (moyenne des surfaces de 1988 et 1992). Cette surface monte cependant à 53 m²/personne pour les propriétaires non accédants, ce qui est notre cas (je suis donc conforme à la norme de ma catégorie sociale), la surface moyenne minimale étant de 30 m² pour les locataires en milieusecteur social.
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étiquette énergétique des logements présente sur la page "Les économies d'énergie dans le bâtiment" du site de l'ADEME
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jeudi 21 mars 2013
Arnaques vertes
arnaque du photovoltaïque
C'est le sujet du blog "SOS conso" du quotidien "Le Monde" paru sous le titre "La galère des victimes du photovoltaïque". Mieux vaudrait donc éviter les démarcheurs peu scrupuleux et commencer par consulter certains forums tels que forum-photovoltaïque.
Un article du quotidien "Le Monde" nous apprend également que l'entreprise chinoise Suntech, leader mondial du photovoltaïque, s'est déclarée en faillite et a déposé le bilan le 20 mars 2013.Arnaque aux écoquartiers
C'est le cas de l'escrocs-quartier de Saint Laurent Blangy, commune de l'arrageois comme nous l'apprend l'article de Samuel Cogez paru en p.6 du quotidien régional de ce jour sous le titre "Les clients floués de l'écoquartier de Saint Laurent Blangy se rebiffent".Arnaque aux transports collectifs
C'est ce que s'apprête à dénoncer la cour des comptes dans un rapport concernant le vrai faux tramway du Douaisis. Selon le dossier consacré à ce sujet par l'Observateur du Douaisis dans son édition du 14 mars 2013, la cour régionale des comptes dénonce pêle-mêle l'incompétence de l'équipe dirigeante du SMTD lors du choix et le prix exorbitant d'Evéole. Selon cet organisme, le coût du projet Eveole avoisine les 12 millions €/km, soit la moitié d'un vrai tramway que refusait Vernier pour des raisons esthétiques (laideur des caténaires). Le coût total de ce transport en commun en site propre pourrait avoisiner 370 millions € si l'on comprend la phase 2 et l'extension de la phase 1 au delà de Guesnain jusqu'à Aniche. Il n'y aurait rien à redire s'il s'agissait d'un projet d'avenir et que le succès, en termes de fréquentation, était au rendez-vous. Sauf que l'accroissement de fréquentation semble actuellement du aux resquilleurs. Sauf que l'on peut se poser la question de la pérennité de l'ouvrage. Ainsi un expert de CERTIFER, l'agence française de certification ferroviaire, estime que toute circulation d'Evéole devrait être interdite sur le pont d'Esquerchin. Cet ingénieur préconise un "diagnostic complet" de cet ouvrage et "une surveillance adéquate" lors des périodes de grand froid et de fortes chaleurs !Ecoquartier du Raquet
Heureusement, le Douaisis possède l'écoquartier du Raquet (plus vert que moi, tu meurs !), l'un des rares écoquartiers qui ne sera pas desservi par des transports en commun performants. En effet, on peut estimer que cet écoquartier dont les premières maisons sortent de terre, ne sera pas desservi par un BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) avant 2020 dans le meilleur des cas et jamais dans le pire des cas.
écoquartier du Raquet, photo prise le 21 mars 2013Pierre KOKOSZYNSKI
lundi 11 mars 2013
Deuxième anniversaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima
On pourra éventuellement lire le dossier de 6 pages consacré par le quotidien "Libération" à cette catastrophe et à l'état du nucléaire dans le Monde. Cette lecture du quotidien pourra être prolongée en consultant le dossier consacré à cette catastrophe par le site internet de ce quotidien qui reprend un certain nombre d'articles parus dans le quotidien sur ce sujet.magazine "ECOFUTUR" de Libération : l'aberration scientifique
Le mythe éternel du moteur à eau
Dans son supplément "ecofutur", Libération consacre une double page à l'hydrogène avec une erreur grossière et un calembour "hydrogène gaz départ". L'hydrogène (H2) y est présenté comme une énergie d'avenir. On peut lire en effet parmi les titres de cet article "une énergie miracle ?". Or, le dihydrogène n'est qu'un vecteur énergétique tout comme l'électricité ou l'air comprimé, c'est à dire, au sens restrictif, une méthode permettant de transporter une énergie non fossile ou non primaire d'un point A à un point B. Le dihydrogène présente deux intérêts, le fait qu'il soit stockable contrairement à l'électricité et aussi son absence totale de polluants lors de sa combustion puisqu'il ne dégage que de l'eau. L'article montre cependant clairement les limites du dihydrogène. Entre autres, le volume très important nécessaire à son stockage."Deutschland unter alles ?"
On peut lire au détour de l'article que, faute de moyens de stockage, "400 GW.h (poussons le bouchon, pour impressionner le bon peuple, en écrivant 400 000 kw.h) d'énergie éolienne se perdent chaque année en Allemagne. Ce chiffre est cependant à relativiser puisqu'en 2011, l'Allemagne a produit 46 500 GW.h éoliens (presque 4 fois plus qu'en France). A peine 1% de l'électricité d'origine éolienne a donc été perdu faute de moyens de stockage.-
samedi 09 mars 2013
Nous étions 4000 militants antinucléaire selon la police et 20 000 selon les organisateurs à entourer 18 lieux de pouvoir d'après une dépêche AFP reprise par certains media nationaux, dont le quotidien "Le Monde" (1) et Libération, entre autres. Cette manifestation à l'initiative du réseau "Sortir du Nucléaire" demandait l'abandon progressif du nucléaire civil en commençant par l'arrêt des centrales nucléaires de plus de 30 ans dont celle de Fessenheim. C'est ce qu'ont fait nos voisins germaniques suite à la catastrophe de Fukushima.Manifestation antinucléaire à Paris
manifestation antinucléaire du 09 mars 2013 à Paris
Ci-dessus, quelques-uns des 120 manifestants venus de la région Nord-Pas-de-Calais dans des bus particulièrement inconfortables affrétés l'un par France Nature Environnement et l'autre par EELV. . Celle-ci avait pour thème "Fukushima" bien évidemment. A cette occassion, Ruth Stegassy avait invité Jean-Louis Basdevant, ancien professeur à l’Ecole polytechnique, auteur de "Maîtriser le nucléaire : sortir du nucléaire après Fukushima" (Eyrolles, 2012) ; Michaël Ferrier (2), auteur de "Fukushima : récit d’un désastre" (Gallimard, 2012) et Christophe Elain, membre du collectif IndependentWHO (pour l'Indépendance de l'OMS).
Repères et notes
- 1 : article "Une chaîne humaine de milliers de personnes à Paris contre le nucléaire" paru dans le quotidien "Le Monde"
- 2 : Le livre de Mickaël Ferrier "Fukushima : récit d'un désastre" devrait paraître bientôt en format poche.
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dimanche 3 mars 2013
Un stationnement vélo pédagogique
« The car bike port » est une structure composée de 5 arceaux assemblés sur le profil d’une voiture revue et corrigé par le designer anglais Anthony Lau : une voiture de taille normale prend la place de 10 vélos!
, « The car bike port » a été installé à Londres dans de nombreux endroits ainsi que dans d’autres villes d’Angleterre et d’Europe comme Helsinski ou Malmoë.
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lundi 25 février 2013
Histoire de vélo utilitaire
Lors de mon retour de Lille, j'ai suivi la discussion de deux femmes de ménage appelées dans la "novlangue" techniciennes de surface. L'une, mère de deux jeunes enfants, habitait Evin-Malmaison et effectuait du ménage sur Lille-Métropole Communauté Urbaine. Elle racontait son quotidien : diversité des employeurs qui, par ailleurs, ne sont jamais les mêmes. Obligation de jongler avec les transports en commun et avec les exigences de chacun des employeurs. Bref, visiblement, ce genre de boulot de service où l'on est taillable et corvéable à merci. LMCU fait une publicité tapageuse sur la zone d'activité de la Pilaterie, une zone d'activités de 70 ha à cheval sur 4 communes (Villeneuve d'Ascq, Marcq en Baroeul, Mons en Baroeul), vantant son accessibilité. On peut, entre autres lire sur la page consacrée à cette zone : "Le Parc d’Activités est situé à 5 minutes des gares Lille Flandres et Lille Europe, à l’angle de l’A 22 et de la voix rapide. Un accès également favorisé par une station de métro à l’entrée du site. Son accessibilité est incontestablement sa caractéristique la plus remarquable.". Ce n'était apparemment pas l'avis de cette jeune femme qui se plaignait de la longueur du trajet à pied à partir de la station de transport public pour rejoindre son lieu de travail situé "au bout" de la zone de la Pilaterie. Celle-ci envisageait d'acheter un vélo pliable sur le site "Au bon coin" tout en regrettant les prix affichés qui lui semblaient prohibitifs : 50 € ! On est ici loin du club des bromptoniens (un Brompton coûte autour de 1200 €). Même le prix des vélos pliables Décathlon pourtant snobés par les bobos puristes que nous sommes (sauf par Lydr2Douai, it's a private joke), lui semblait extravagant et hors de portée. Celle-ci ignorait également qu'un vélo pouvait être transporté gratuitement dans le train. Cette histoire m'a interpellé. D'une part, je ne sais pas s'il existe une station de V'Lille à proximité de la station de métro de la zone de "La Pilaterie". Même dans ce cas, l'usage d'un VLS semble inappropriée. On imagine mal une station V'Lille à proximité de chaque entreprise de cette zone. Ceci supposerait alors une location dépassant la demi-heure gratuite dont le prix serait intolérable pour ce type de budget modeste. Rappelons que certaines personnes au budget modeste préfèrent se déplacer à pied plutôt que de prendre le bus face au prix d'un ticket de TC (1,30 € dans le Douaisis, l'un des plus chers de la région Nord Pas de Calais après LMCU). Le Club des villes et territoires cyclables propose diverses mesures pour inciter les personnes à se déplacer à vélo : réduction du taux de TVA dans le secteur du vélo, aide à l'achat d'un vélo, aide à l'achat d'un vélo électrique, etc. . Malgré la relative modestie de ces aides au regard des primes accordées à l'achat d'une voiture dite propre qui ne bénéficient en fait qu'aux classes aisées (la moyenne d'âge des acheteurs de voitures neuves est supérieure à 50 ans), ne serait-il pas aussi souhaitable de moduler ces aides en fonction du revenu des ménages ? Ne peut-on aussi envisager des locations à des tarifs avantageux pour certains publics permettant de découvrir l'intérêt des déplacements à bicyclette ? Cela permettrait alors à cette personne de réviser le prix relatif dans l'investissement d'un vélo pliant. Mais, apparemment, en consultant le site du V'Lille, c'est le cas puisque la location d'un vélo longue durée est de 4 €/mois pour les abonnés aux transports en commun. Quand à la location d'un vélo pliant, celle-ci devrait être opérationnelle en 2013 et coûter 6 €/mois pour les abonnés à Transpole. L'un des problèmes serait alors la diffusion de l'information auprès d'un public le plus large possible.Pierre KOKOSZYNSKI
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mardi 19 février 2013
TER chic et cher
photo prise en gare de Lille-Flandre le 19/02/2013Effet ciseaux
On a d'une part le revenu des français qui stagnent : les salaires des fonctionnaires sont gelés et même si nous n'avons pas d'informations sur l'évolution des salaires en 2013, on peut estimer que le revenu moyen des français a baissé avec l'explosion du chômage : 5,25 millions de demandeurs d'emploi inscrits à pôle emploi fin décembre 2012, soit une augmentation de plus de 8% en un an. D'autre part, le coût des prestations assuré par les collectivités locales (le financement du TER est assuré par les régions) explose.Usagers en colère
Gilles Laurent, président de l'UVN (Union des Voyageurs du Nord) rappelle que, selon la région, "l'abonné aux transports collectifs ne paie qu'un quart du prix du TER". Toujours selon Gilles Laurent, même si, "pour les TER, les abonnements sont incitatifs, les prix sont cependant trop chers pour les voyageurs occasionnels, ceux qui prennent le train dix à vingt fois par an".Les prix des transports collectifs devraient continuer à s'envoler !
Sources
- inflation : page du site de l'INSEE consacrée à l'indice des prix à la consommation.
- évolution du coût des transports : page du site de l'INSEE consacrée aux transports
- évolution du coût des transports ferroviaires : page du site de l'INSEE consacrée à ce thème
- interview de Gilles Laurent : article "L'essentiel, c'est le rapport qualité-prix" paru dans le dossier "les transports en commun sont-ils trop chers" réalisé par le quotidien "La Voix du Nord" dans son édition du 14/02/2013.
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mercredi 13 février 2013
Douai, rue Fortier, photo prise ce mercredi 13/02/2013 vers 12h -
lundi 11 février 2013
Un TER peu fiable mais plus sûr que la bagnole
sa Majesté, le Brompton, photo prise en gare de Douai le 11/02/2013 à 13h56On peut admirer la compacité du Strida : pédales pliantes ; écarteur de danger repliable ; casque astucieusment coincé dans le vélo replié et, comble du luxe, des freins à disque à priori inutiles sur ce type de vélo à la vitesse limitée mais qui contribuent probablement à la compacité de celui-ci. On notera également que la transmission ne se fait pas par chaîne lubrifiée mais au moyen d'une chaîne (en caoutchouc) crantée, ce qui évite les problèmes de cambouis inhérents à la plupart des vélos.
Ce jour-là, le train Douai-Lille de 13h51 avait plus de 10 minutes de retard. Les usagers du TER ont été invités à se rabattre sur le train de 13h57 arrivé à 13h34 à Lille. Problème récurrent qui s'était déjà produit il y a 15 jours. Bilan des courses, une arrivée à Lille à 13h34, soit un retard de 22 minutes équivalent à la durée du trajet du train de 13h51).Quelques motifs de consolation
Le parcours de porte à porte avait ce jour là une durée de 1h, soit un peu moins que le trajet effectué en voiture le samedi 09/02/2013 (1h03). L'autoroute A1 est en effet victime d'accidents et d'incidents qui ne sont plus exceptionnels mais structurels : une fois de plus, un accident s'était produit entre Seclin et Lille ce soir là autour de 19h.
photo prise le 11/02/2013 dans le train Lille-Douai de 15h56 -
vendredi 8 février 2013
Transports du Douaisis : le titanic ?
C'est du moins l'impression qui se dégage à la lecture de l'article de Jean-François Guybert paru dans le quotidien "La Voix du Nord" de ce jour.
Ci-dessous, quelques éléments de cet article.
Un déficit abyssal
Des recettes en dessous prévisions
Alors que 20,8 millions € de recettes étaient attendues en 2012, celles-ci n'ont été que de 19,5 millions (-6,25% par rapport aux prévisions). Ceci serait à imputer au taux de chômage important dans le Douaisis et à la baisse concommittante du versement transports. La situation ne peut que s'aggraver en 2013 avec le désengagement du conseil général pour le financement du transport scolaire des lycéens : ceci équivaut à un manque à gagner de 454 000 € dès 2013.
Le montant estimé des dépenses prévues pour 2013 s'élève à 34,7 millions € mais l'article ne précise pas s'il s'agit uniquement des dépenses de fonctionnement ou si ce montant inclut également les dépenses d'investissement : extension de la ligne A jusqu'à Aniche ; achat de 6 nouveaux véhicules, rénovation de l'atelier de Guesnain (440 000 €). Parallèlement, les recette attendues pour 2013 ne s'élèvent qu'à 25,7 millions d'euros dont 19 millions de versement transport, le versement transport représentant quasiment les trois quarts du montant des recettes (73,9%). Au regard des recettes de 2012 qui ne se sont élevées qu'à 19,5 millions €, on peut fort légitimement présumer que le montant des recettes est surévalué : il faudrait une augmentation des recettes de 31,8% en un an. Le déficit prévisionnel pour 2013 s'élèverait donc dans un scénario optimiste à 8,9 millions €, soit plus de 25,7% du chiffre d'affaires. Dans un scénario pessimiste (stagnation des recettes), ce déficit s'élèverait à 15,7 millions €, soit presque 44% du chiffre d'affaires (43,8%).
Quelques causes du déficit
Selon l'article, la part demandée aux collectivités locales reste très inférieure à ce qui se pratique dans les agglomérations de taille équivalente, dotées elles aussi de transports en site propre. Les nombreux dysfonctionnements du vrai-faux tramway d'APTS contribuent également aux difficultés du SMTD : problèmes de soufflets, d’essieux, d’essuie-glaces, bris de cardans.... Certains jours seuls deux « trams » sur dix étaient en état de rouler. La situation financière du SMTD est d'autant plus troublante que le ticket de TC est le plus cher parmi les AOT de la région NPdC : 1,30 € le ticket contre 1 € dans la plupart des agglomérations si l'on excepte la métropole lilloise : 1,50 € le ticket. Casser la tirelire suffira-t-il ?
Le SMTD disposerait d'un trésor de guerre (un excédent résiduel) de 3,6 millions d'euros qu'il pourrait décider de solder avant la cessation de paiement ?Sources
- article "Débat d’orientation budgétaire et problèmes récurrents du tram au syndicat des transports" de JFG in "La Voix du Nord" du 08/02/2013 ;
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vendredi 1° février 2013
Eloge du Brompton
Un article est paru dans le quotidien régional "La Voix du Nord" de ce jour sous le titre "Brompton, le vélo pliable "made in London" au succès vitesse grand V".Au nom du Père, du Fils et du Brompton
On y apprend que l'histoire du Brompton remonte à 1975. Andrew Ritchie, ingénieur de formation, commence à dessiner un vélo pliable dans son appartement qui a vue sur l'oratoire de Brompton, dans le quartier de South Kensington à Londres. Le fabriquant Raleigh ayant refusé son prototype, Andrew décide de le produire lui-même : 10 ans de galère avant de trouver des financements pérennes. Actuellement, Andrew Ritchie est Directeur Technique et premier actionnaire de l'entreprise Brompton.
Encore plus rare qu'une Jaguar !
Brompton a produit et à priori vendu en 2012 à peine 36 000 vélos, soit moins que les jaguar qui ont été vendues à un peu moins de 54 000 exemplaires à travers le monde en 2012. Mais, si on considère que seulement 5 000 Brompton étaient produits en 2012, on ne peut qu'être impressionné par la croissance à 2 chiffres de l'entreprise (+ 18% par an en moyenne) et par l'importance du bénéfice net (8,3% du CA) de celle-ci : 2 millions € pour un chiffre d'affaire de 24 millions €. Comme toute marque de luxe (un Brompton coûte environ 1 100 €), Brompton exporte 80% de sa production sur 47 marchés selon son PDG âgé de 38 ans, William Butler-Adams. Les deux premiers marchés étrangers de Brompton sont le Japon puis les Pays Bas. Bromptont veut même relever le défi du marché chinois en ouvrant sa première boutique à Shangaï.Source
L'article publié dans "La Voix du Nord" est en fait tiré d'une dépêche AFP que l'on peut retrouver sur d'autres sites. -
vendredi 1° février 2013
Sortie du nucléaire : le cas d'école allemand
La lettre d'information de février 2013 du réseau "sortir du nucléaire" consacre un article à la sortie du nucléaire en Allemagne.
Une sortie du nucléaire raisonnée
Suite à la catastrophe de Fukushima du 11 mars 2011, le gouvernement d'Angela Merkel lançait un moratoire sur les 18 réacteurs nucléaires allemands en activité dès le 14 mars 2011. Contrairement à la polémique qui fait rage en France en ce qui concerne cette sortie du nucléaire en Allemagne, "seules" les 9 réacteurs nucléaires les plus âgés d'une puissance totale de 8,420 GW ont été définitivement arrêtés le 6 août 2011. Mais 9 réacteurs nucléaires d'une puissance totale de 12,7 GW sont encore en activité et ont fourni 99,46 TWh d'électricité brute en 2012 (facteur de charge de 89,4% !). Cependant leur arrêt est programmé pour le 31/12/2022 au plus tard. Avec 9 réacteurs d'ores et déjà arrêtés, il y a de fortes chances que l'Allemagne ravisse le leadership dans le démantèlement des centrales nucléaires avancé par la France pour justifier l'arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim (1,8 GW), la plus vieille centrale nucléaire française (elle est entrée en fonctionnement en 1978) qui, dans le meilleur des cas, ne devrait être arrêtée qu'à la fin du mandat de Monsieur Hollande. -
mardi 29 janvier 2013
France : un temps de chien parfait pour les éoliennes !
France : 31/12/2012 heure consommation électrique en MW production éolienne en MW part de l'éolien en % 18h15 74 377 4510 (minimum éolien) 6,1 % 19h 77 070 (maximum de consommation) 4 586 6,0 % 4h à 5h 60 600 4 674 7,9 % (contribution éolienne maximale) moyenne 70 016 4 697 6,8 %
Nucléaire : reculer pour mieux sauter
Le magazine Thema de la chaîne franco-allemande Arte diffusait ce jour un documentaire de Bernard Nicolas sur le problème épineux du démantèlement des centrales nucléaires et le stockage des déchets intitulé :"Centrales nucléaires, démantèlement impossible ?"
Ce documentaire se fonde sur l'exemple de 3 pays : Allemagne, Etats-Unis, France. Le documentaire était suivi d'un débat avec Corinne Lepage et un responsable allemand du démantèlement des centrales nucléaires.
Tarifs
Le tarif d'obligation d'achat de l'électricité issue du biogaz qui a une durée de 15 ans, dépend du type d'installation. Il varie de 9,745 c€/kwh pour les ISDND (Installations de Stockage de Déchets Non Dangereux ie les décharges) ayant une puissance maximale inférieure à 150 kw à 8,121 c€/kwh pour ces installations ayant une puissance installée supérieure à 2 000 kw. Pour les installations de méthanisation, ce tarif varie de 13,37 c€/kwh pour les centres de production ayant une capacité inférieure à 150 kw à 11,19 c€ pour celles ayant une puissance installée supérieure à 2 000 kw. A ces tarifs de base, peut se rajouter pour la méthanisation, une prime aux effluents d'élevage de 2,6 c€/kwh pour les installations de moins de 150 kw. Toujours pour la méthanisation, peut s'y adjoindre une prime à l'efficacité énergétique qui varie linéairement de 0 c€/kwH pour les installations ayant une efficacité énergétique inférieure à 35% à 4 c€ pour les installations ayant une efficacité énergétique égale à 70%, celle-ci étant plafonnée à 4 c€ au delà d'une efficacité énergétique supérieure à 70%. Une installation de biogaz produit en effet de la chaleur et de l'électricité. Cette prime à la valorisation énergétique vise à éviter le gâchis inutile. Ainsi, une ferme peut valoriser jusqu'à 20 c€ le kwh (19,97 c€) issu de son biogaz, soit plus que des panneaux photovoltaïques qui seraient installés sur ses bâtiments agricoles (tarif de rachat de 17,27 c€/kWh pour une demande de raccordement d'une installation de 36kw à 100 kw effectuée au cours du premier trimestre 2013).samedi 23 mars 2013
gaz de shistes et réchauffement climatique
C'était le thème de l'émission de ce jour "Terre à terre"
Mots à la mode
Notes et sources
AGENDA
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mardi 16 septembre 2014 au lundi 23 septembre 2014
Semaine européenne de la mobilité
Je demeure cependant, tout comme le site de carfree qui diffuse une lettre hebdomadaire à laquelle je vous conseille de vous abonner, nostalgique de l'ancienne journée sans voiture.
image extraite du site de carfreeSource